L histoire de la délocalisation
Dans la conscience collective, lorsque l’on parle des entreprises Offshore on pense immédiatement à ces plateformes pétrolières géantes en Mer du Nord, ou celles qui allongent certaines côtes. Les personnes qui sont enclins à la fiscalité pensent plutôt à ces entreprises écrans créées dans des pays dits "paradis fiscaux" afin de réduire leurs charges fiscales ou tout simplement pour y échapper.
Aujourd’hui, la globalisation a recréé le mot "Offshore" pour définir élégamment un nouveau concept de travail coopératif à travers le monde, régi par les lois de la sous-traitance.
L’Offshore peut porter sur des prestations de services comme c’est le cas de ces fameux centres d’appels installés à Tanger pour répondre aux clients espagnols, ou encore des postes de surveillance basés à Casablanca pour piloter des plateformes informatiques localisées en Région parisienne.
Il peut également porter sur la production à l’étranger des produits destinés à une clientèle locale. Une opération Offshore récente est celle du patron de Renault, Carlos Ghosn, qui a décidé de produire des Logans au Maroc pour une clientèle européenne. En revanche, lorsque les Logans sont vendues sur le Marché marocain, même s’il s’agissait du même donneur d’ordres et de la même chaîne de montage, on sort du cadre de l’Offshore pour retomber dans un scénario classique de production.
Quelles sont donc les motivations qui pousseraient une entreprise à vouloir produire loin de ses frontières nationales, à des milliers de kilomètres parfois ?
Deux réponses reviennent souvent. La première est celle de la recherche de la réduction des coûts de production afin d’être compétitif par rapport à la concurrence. La seconde, est tout simplement celle de la volonté de proposer un nouveau produit qui, sans sa production dans des pays dits "à bas coûts", serait inimaginable. Aussi, Le concept lui-même de la Logan, « une berline bon marché », est fondé sur une production en Offshore.