L'homme et la mer - Charles Baudelaire
“L’homme et la mer” est le quatorzième poème du recueil “Les fleurs du mal” et se trouve dans la partie intitulée spleen et idéal et son auteur est Charles Baudelaire. Le poète essaye de déchiffrer l’analogie entre la mer, symbole de l’immensité et du mouvement, et l’homme qui jouit de sa liberté. À travers ce poème de quatre quatrains d’alexandrins avec rimes embrassées, Baudelaire cherche à établir une relation entre l’homme et la mer, à montrer qu’ils sont égaux avant de briser cette égalité.
L’auteur commence le premier vers par: « Homme libre, toujours tu chériras la mer », il établit ici entre les deux protagonistes une relation qui se veut éternelle « toujours ». Dans le titre, il utilise la conjonction de coordination « et » qui renforce ce lien, ils sont indissociables l’un de l’autre. Plus que ça, ils sont de la même famille, « frères » (v.16). Il commence par s’adresser à l’homme en utilisant le pronom « tu » (v.5), avant d’effectuer une certaine fusion entre les deux, en utilisant « vous » (v.9), il joue avec l’énonciation afin de faire de l’homme et de la mer un seul être, l’homme devient la mer. Baudelaire a organisé le poème selon une structure en miroir oùl’homme regarde son double, son frère jumeau. La mer est le miroir de l’homme (v.2) qui lui permet de contempler son âme (v.2), l’homme a donc besoin de la mer pour regarder en lui, il sont complémentaires. Le poème est construit de rimes embrassées, tantôt l’homme embrasse la mer, tantôt la mer embrasse l’homme, cela intègre une relation physique, en plus de spirituelle.
Nous pouvons constater tout au long du poème une fusion progressive, au début du poème, Baudelaire s’adresse à l’homme en le tutoyant puis s’adresse à la mer et à l’homme, à la fois, avec le pronom « vous ». Devenant ainsi une seule entitéindivisible. Cette fusion est exprimée aussi par la figure de l’hypallage du vers 2 et 3 : «ton coeur se distrait quelques fois de sa propre