L'indicible - philosophie

1201 mots 5 pages
L’indicible
Nous connaissons tous ces expressions « Je cherche mes mots » ou encore « J’ai ce mot sur le bout de la langue ».Ces lieux communs sont , en fait , des périphrases de ce que l’on nomme l’indicible, du latin dico,is,ere,dixi,dictum auquel on ajoute un préfixe privatif « in » définit ce que l’on ne peut caractériser par le langage .
Deux alternatives se présentent alors :
On peut ,d’une part, penser qu’il n’existe aucun mot pouvant exprimer cet indicible : cette définition nous invite à étudier l’indicible comme limite du langage. Cependant, il est aussi pertinent de remarquer que l’indicible est aussi ce qui est confus et obscur : on peut alors concevoir l’indicible comme défaut de la pensée
Ainsi, certes l’indicible existe puisqu’ ‘il fait partie intégrante de notre vocabulaire, mais comment y avoir accès ? Le langage est-il donc inapte à traduire la totalité du réel ? Ou alors est-ce notre esprit qui ne peut avoir accès à la totalité du monde qui nous entoure ?
L’indicible ne peut-il pas devenir dicible ?
I L’indicible comme limite du langage
Le langage : système de signes ordonnés suivant des règles permet de communiquer et rend possible la société, celle-ci reposant sur les échanges. Il s’agit d’un fait proprement humain dans la mesure où il présente une plasticité et un caractère articulé qui rendent possible une infinité de combinaisons.
Toutefois, au-delà de son aspect social, le langage ne semble pas être un outil permettant d’extérioriser la pensée cad l’ensemble des phénomènes produits par l’action de l’esprit.
En effet, notre langage présente un caractère abstrait, les mots étant génériques et donc incapables de saisir l’être dans sa totalité.
La figure littéraire de l’amphibologie met en évidence cette imperfection du langage que l’on retrouve dans la langue française. Racine en offre un exemple dans la bouche du petit Jean in Les Plaideurs (acte I, scène 1)
« Un juge l’an dernier, me prit à son service
Et me

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