l'insertion sociale
Etymologiquement, le terme insertion vient du latin « inserere », qui signifie insérer, introduire, mêler, intercaler.
Bien qu’apparu dans le champ de la littérature sociologique et de l’action sociale autour des années 1970, le terme d’insertion reste une notion floue et difficilement définissable. Dans Les métamorphoses de la question sociale (1995), Robert Castel définit l’insertion comme un processus. Il s’agirait donc du processus qui va conduire un individu à trouver sa place dans la société ou au sein d'une sphère sociale particulière. Si on définit l’insertion comme un processus, c’est pour insister sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un état, ce n’est pas statique. En effet quelqu’un dans un processus d’insertion alterne entre des périodes de formation, de recherche d’emploi, d’accès à un logement. Il s’agit bien d’un processus dynamique.
L’insertion est souvent associée à l’emploi et l’activité professionnelle or cela concerne plusieurs domaines, autres que l’emploi. Ainsi on parle d’insertion sociale mais aussi d’insertion par le logement, par la culture… Actuellement les politiques publiques interviennent dans les différents champs en lien avec l’insertion, et non plus seulement dans le domaine de l’emploi.
Selon Claude Trottier, Louise Laforce et Renée Cloutier, les trois thèmes qui structurent les représentations de l'insertion professionnelle sont « la stabilité, la correspondance formation/emploi et la construction d'une identité professionnelle. »1
Même s’il n’existe pas une seule et unique définition, le terme d’insertion est aujourd’hui couramment employé dans le cadre de la scolarisation des jeunes, mais aussi de la place que l’on occupe dans la société ou encore en lien avec la recherche d’un emploi. Ce terme qui, à l’origine, s’appliquait aux jeunes peu qualifiés s’est étendu et peu s’appliquer dans une certaine mesure à l’ensemble de la population.