L'objet en poésie
Notre choix s'est arrêté sur La Corde de P. Fort (Ballades françaises 1897-1949), La Cravate et la montre d'Apollinaire (Calligrammes, publié en 1914), Promenade de Picasso de Prévert (Paroles 1949), La Guitare (Élégie à Pablo Neruda 1960) d'Aragon et enfin sur La Bicyclette de J. Réda, texte tiré de Retour au calme (1989). L'ordre dans lequel seront étudiés les poèmes peut bien entendu varier selon les objectifs prioritaires que l'on se donne. À l'ordre chronologique nous avons préféré une progression qui irait du texte le plus accessible a priori, celui de Jacques Réda, La Bicyclette, à celui qui demande au lecteur un effort plus évident d'interprétation et qui, par sa forme relativement originale, peut –c'est du moins notre espoir– réveiller l'intérêt de la classe: La Cravate et la montre d'Apollinaire.
Pour chaque texte, nous donnerons quelques pistes de lecture mettant l'accent sur sa spécificité. Ensuite, des remarques plus synthétiques permettront des rapprochements entre ces textes. Signalons que nous avons porté notre choix sur des objets de peu d'importance, quotidiens, d'une part parce qu'il nous a semblé que c'était une des caractéristiques de la poésie contemporaine de s'intéresser aux choses de peu, d'autre part parce que, à travers ces objets banals, on voyait mieux