L'oeuvre d'art doit-elle plaire
Corrigé d’un devoir de terminale
(Attention les titres ne sont là que pour mettre en relief le plan).
Le mot art s’entend de diverses manières. En un sens très général il désigne toute œuvre exécutée de main d’homme, en un sens plus restreint, l’art sert à qualifier les beaux arts (architecture, sculpture, peinture, musique, poésie) par opposition à l’artisanat et à l’industrie qui ont pour but principal la production des choses utiles.
Plaire c’est être agréable, exercer un attrait, un charme ou provoquer de l’intérêt.
La question de savoir si l’œuvre d’art doit plaire nous renvoie donc à la notion de plaisir procuré par une œuvre humaine : mais que faut-il entendre au juste par plaire, s’agit-il de procurer un plaisir et de quel plaisir au juste ?
Si nous écartons les arts qui visent à la production d’une chose utile en vue de satisfaire un besoin matériel ou si nous ne retenons en eux que ce qui va au-delà de l’utile (le design, par exemple réalise une synthèse entre l’utile et la création artistique au sens des beaux arts), la question d’une exigence du « plaire » pour l’art semble recevoir trois réponses qui ne s’excluent pas nécessairement :
En tant que l’art est expression ou création libre d’un artiste à destination des personnes, l’art doit comporter une part de plaisir qu’il soit simple distraction ou moyen cathartique. (1)
Toutefois, comment l’artiste pourrait-il savoir ce qui doit plaire en matière d’art ? Et puis maintes œuvres ne sont-elles pas consacrées à nous rappeler la dureté de l’existence, de la vie réelle ? (2).
Le rôle de l’art n’est pourtant pas celui de réaliser une simple divertissement ou une action à valeur éthique ou politique, aussi peut-on penser que l’art doit malgré tout s’efforcer à plaire dans son sens le plus élevé, qui est celui du plaisir proprement esthétique (3).
1. Oui l’œuvre d’art doit plaire en ce sens qu’il procure plaisir ou évasion, mais cela n’est pas sa finalité