L'éducation à l'image, la question de l'obscène
« Tout individu qui naît sur Terre est aujourd’hui pris en otage par la société de consommation. On ne peut accoucher aujourd’hui que d’un objet de consommation : voilà ce que je dénonce. Cette image fait miroir, donc elle fait mal. Qui a envie de se regarder dans la glace quand ça fait mal ? Pourtant, cela pousse à la réflexion. »
Damien Saez parlant de la censure de la photo promotionnelle de son nouvel album « J’accuse ».
L’obscène à l’image est un concept assez difficile à définir. Dans le dictionnaire, ce serait quelque chose qui offense la pudeur, et dans notre société actuelle, considéré donc comme plutôt péjoratif. Dans le monde du cinéma français, il existe plusieurs réalisateurs catégorisé comme étant obscène, choquant, et ils ont souvent une image honteuse, représentant la face sombre du cinéma. Par ailleurs, dans le cadre de l’éducation à l’image, ce genre de cinéma est en général banni, pourtant, on nous apprend qu’il faut plus se méfier des programmes télévisuels que d’un film de Lars Von Trier.
Alors qu’est ce que l’obscène en terme cinématographique exactement ? Est ce vraiment dangereux pour l’éducation à l’image de l’enfant, où faudrait il éduquer l’enfant face à ce danger ? Nous partirons de la définition de l’obscène donné par Philippe Meirieux et analyseront un clip réalisé par Gaspar Noé, connu pour être un réalisateur choquant et halluciné. Nous verrons en quoi il ne peut pas être utilisé dans le cadre de l’éducation, mais nous chercherons aussi où se cache le plus grand danger dans le monde des images d’aujourd’hui, entre la visualisation de film volontairement obscène et l’utilisation télévisuel de l’obscénité cachée.
Je vais commencer par présenter l’œuvre qui me servira de support dans mon propos. Le clip est réalisé par Gaspar Noé pour la chanson Protèges-moi, du groupe Placebo, dont les paroles ont été traduites par l’écrivaine réalisatrice Virginie Despentes. Gaspar Noé est