l'énergie dans le monde quelles leçons en tirer
Cette tendance lourde fait que, depuis 2002-2003 le pétrole n’est plus le régulateur physique de la demande énergétique mondiale, comme il l’avait été pendant les cinquante années précédentes et c’est le charbon pour l’essentiel qui l’a remplacé dans ce rôle. Environ les deux tiers de l’augmentation mondiale de la production d’énergie primaire de 2003 à fin 2011 auront été couverts par le charbon et près d’un quart par le gaz.
Il est très difficile pour un Européen de réaliser qu’en 2011 la consommation chinoise de charbon a dépassé les 3 milliards de tonnes, et que cette même année la Chine, premier producteur mondial, est aussi devenue le premier importateur mondial de charbon – devant le Japon.
L’inélasticité depuis le début des années 2000 de l’offre pétrolière signifie que nous sommes sortis de l’ère du pétrole bon marché et facile à produire pour basculer dans l’ère des pétroles difficiles et chers, parfois encore appelés « non conventionnels »: offshore profonds et ultraprofonds, sables bitumineux, pétroles dits de roches mères (ou shale oil, terminologie malheureuse car elle prête à la confusion avec les oil shales!).
Ce basculement confirme que nous approchons désormais du maximum soutenable de la production pétrolière mondiale ou Peak Oil.
Celui-ci devrait se situer vers 2020 (+/- 5 ans) et à un niveau de 100 Mb/j (+/-5 Mb/j) tous hydrocarbures liquides naturels confondus (pétroles naturels entrant dans le système du raffinage mondial.) Ceci exclut tous les pétroles synthétiques, ou XTL (GTL, CTL, BTL, HTL et STL) Les STL sont les « shales to oil » dont la production est également de type synthétique. Ces STL qui recourent à une extraction minière des