l'État unitaire
« Jamais un grand État ne s’est formé que de plusieurs petits ; c’est l’ouvrage de la politique, du courage, et surtout du temps. »1 C'est ce que Voltaire avait écrit dans ses Essai sur les mœurs. Et il avait sûrement raison. Beaucoup des États dans le passé se sont formés de plusieurs autres. Comme les exemples on peut bien donner l'unification de l'Allemagne avec la politique d'excellence de Otto von Bismarck ou le Risorgimento italien avec plusieurs personnes importantes telles comme Victor-Emmanuel II. d'Italie, le premier roi d'Italie unie, ou même Giuseppe Garibaldi, principalement le révolutionnaire et combattant ainsi que patriote italien et un homme politique. Dans tous ces cas, une rôle des personnes, du courage et du temps est indoutable.
Le fait que j'ai présenté ces deux exemples – d'Italie et d'Allemagne, n'est tout à fait pas accidentel. L'Allemagne s'est formé de plusieurs États, au début de XIXe siècle, les pays allemandes dans le cadre de Saint Empire romain, étaient séparé dans plus de 300 entités politiques, de petites villes impériales jusqu'aux royaumes, telles comme le bavarien. Le résultat (après beaucoup de temps), c'est la République fédérale d'Allemagne – un État fédéral. Au contraire, le cas d'Italie, bien qu'il se passât dans les conditions similaires, aboutit dans la République italienne – un État unitaire, même si régional. Alors le fait, qu'un État se forme a priori de plusieurs États, ne signifie pas qu'il deviendra forcement un État fédéral.
L'État unitaire, c'est une entité politique avec seulement un centre politique et juridique, reposant « sur existence d'une seule Constitution »2. « Sur le plan institutionnel, il n'y a qu'un ordre de gouvernement et les institutions centrales détiennent le monopole du pouvoir étatique. »3
Mais ce que je me demande, ce qu'est important aussi pour le futur, c'est la question suivante : « Est-ce que l'État unitaire est-il l'idéal-type de l'État moderne ? »