L’amerique latine en recomposition
Introduction
La succession de Fidel Castro par son frère cadet Raul peut laisser entrevoir de possibles mutations dans l’un des derniers pays latino-américains réfractaires à la démocratie. Depuis les années 1990, des changements sont en effet intervenus sur l’ensemble de l’Amérique latine. Une nouvelle génération de leaders politiques est arrivée au pouvoir par les urnes. Malgré ce renouveau politique et de nombreux atouts économiques le continent sud-américain connaît des difficultés à s’unir et à faire entendre sa voix sur la scène internationale. Certains pays se démarquent pourtant et souhaitent jouer un rôle moteur sur le continent.
1. Le renouveau fragilisé de l’Amérique latine
Longtemps marquée par une instabilité chronique, la vie politique latino-américaine connaît un renouveau démocratique. Les nouveaux leaders politiques parviennent maintenant au pouvoir par les urnes. Le développement économique redonne un peu d’espoir aux populations malgré des crises sporadiques. Néanmoins, la pauvreté et les inégalités sociales restent fortes.
11. L’affirmation hésitante du système démocratique
L’année 2006 a été emblématique pour la démocratie sud-américaine. Dix élections présidentielles s’y sont tenues, ce qui témoigne de la volonté des populations à consolider la forme démocratique de l’Etat. Même les élections les plus contestées n’ont pas mis à mal les institutions démocratiques (au Mexique en 2006 ou en Argentine en 2007). En outre, des événements symboliques comme l’élection d’un indien, Evo Morales, en Bolivie en 2005 et l’élection de la première femme présidente au Chili, Michelle Bachelet, ont confirmé le changement des mentalités politiques en Amérique latine. Cette série d’élections a confirmé le virage pris, principalement par l’Amérique du Sud, en faveur de gouvernements de « gauche » (carte 4). Tous ces gouvernements de « gauche » émergent à la faveur du