L’animation socioculturelle
Pédagogiquement, elle est issue des courants psychosociologiques valorisant le groupe comme lieu d’expression et de créativité.
Sociologiquement, elle est révélatrice de la montée en puissance de la civilisation des loisirs.
Culturellement, elle est l’expression des couches moyennes montantes dans les années 60-70. Aujourd’hui, après 30 ans d’existence, elle est devenue à la fois un système avec ses institutions, ses équipements et ses acteurs : c’est un ensemble intermédiaire d’action et de développement intervenant sur le triple registre de la régulation, de la promotion et de la valorisation dans des situations où les enjeux sont à la fois culturels, sociaux, économiques et politiques. On parlera donc désormais de la profession d’animateur tout court (et non plus d’animateurs socioculturels) pour désigner des professionnels salariés essentiellement du secteur associatif et des collectivités territoriales (avec des statuts, des qualifications et des formations multiples). Une théorie de l’animation relève autant d’une science de la conception (du projet à venir) que de l’analyse (du projet réalisé). En conclusion, le système d’animation est à la conjonction d’organisations de jeunesse et d’éducation populaire et d’institutions publiques. Ces deux ensembles s’interpénètrent plus qu’ils ne se succèdent et c’est au terme d’un mouvement qui fait se rencontrer ces acteurs publics et privés qu’il est possible de préciser les éléments constitutifs du champ de l’animation, dans un contexte socio-historique donné. L’animation, comme praxis, signifie qu’elle est une action