L’arrêt de la 1ère chambre civile de la cour de cassation, arrêt dit « saintecatherine » rendu le 15 mars 1988.

4236 mots 17 pages
Commentaire d’arrêt – rédaction

Parce que moyen tout à la fois d’identification personnelle et de rattachement à une famille, le nom patronymique, tout à la fois droit subjectif et institution de police civile, est, en principe, immuable et imprescriptible. Certaines situations de fait rendent cependant peu évidentes l’application du droit par les juges du fond : il revient alors à la Cour de cassation de trancher entre les différentes approches possibles, ainsi qu’en témoigne l’arrêt de la 1ère chambre civile de la Cour de cassation, arrêt dit « Saintecatherine » rendu le 15 mars 1988. En l’espèce, les services de l’état civil écrivirent, en 1860, « Saintecatherine » au lieu de « De Sainte Catherine » sur l’acte de naissance de l’arrière-grand-père de Yves Saintecatherine. Depuis cette date, le nom s’écrit sans particule jusqu’à ce qu’Yves Saintecatherine conteste un tel changement en demandant, auprès du Président du Tribunal de grande instance de Limoges, la rectification de son acte de naissance ainsi que ceux de ses ascendants (père, grand-père, arrière-grand-père). La Cour d’appel de Limoges, le 6 juin 1985, rejette cette demande aux motifs que la famille du demandeur avait renoncé à l’usage du nom « De Sainte Catherine » depuis 1860, soit plus de 100 ans. En d’autres termes, le principe de l’immutabilité du nom patronymique ne s’oppose pas à sa prescription extinctive. Peu satisfait d’une telle décision, Yves Saintecatherine décide de se pourvoir en cassation. Il considère en effet que l’erreur des services de l’état civil ne l’a pas dépossédé, ni sa famille, de son nom d’origine ; l’usage d’un autre nom, fût-il prolongé, n’exerce aucune influence sur la possession du nom.
La Cour de cassation, en sa première chambre civile, doit donc se pencher sur la portée du principe de l’immutabilité du nom patronymique : le nom patronymique peut-il se prescrire par un non-usage prolongé qui est en l’espèce de plus de cent ans ? La réponse de la Cour de

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