«L’huître», francis ponge
«L’Huître» est composé de trois paragraphe, de plus en plus courts. Le premier fait neuf lignes, le second six lignes et le derniers deux lignes. Le premier paragraphe commence par une description générale de l’huître : «la grosseur» ; «d’une apparence» ; «d’une couleur». Il reste dans l’aspect extérieur du mollusque dans la suite du paragraphe, mais aborde un aspect pratique : comment ouvrir l’huître. Ponge se lance ici dans une description explicative, assez longue - neuf lignes, cinq phrases. Le deuxième paragraphe décrit l’intérieur de l’huître : «à l’intérieur», d’abord avec une métaphore méliorative : «firmament de nacre» ; «les cieux», qui se transforme vite en une métaphore beaucoup plus péjorative : «sachet visqueux et verdâtre». Ce paragraphe est plus court que le premier : il est constitué d’une longue phrase - six lignes. Le dernier paragraphe, très court - deux lignes, une seule phrase -, arrive au coeur de l’huître : là où se trouve, très rarement, la perle de l’huître : «perle à leur gosier de nacre». Ponge, dans ce poème, va du général au particulier, d’une description très large pour finalement arriver à un point très précis. Le premier paragraphe donne une image assez grossière de l’huître, tandis que le deuxième est d’abord mélioratif, avant de donner une image dévalorisante du mollusque. Enfin, l’huître apparaît comme un sapate dans le dernier paragraphe, sapate renforcé par l’image peu flatteuse donnée précédemment, bien qu’entrevu au début du deuxième paragraphe : «firmament de nacre».
La description de l’huître donne une impression d’âpreté : «rugueuse» ; «blanchâtre» ; «couteau ébréché» ; «grossier», mais aussi de difficulté, comme si Ponge montrait au lecteur le travail nécessaire avant de mettre la main sur un trésor - la perle - : «opiniâtrement clos» ; «s’y reprendre à plusieurs fois» ; «parfois très rare». Il se dégage également une impression de violence, lorsque Ponge explique comment