L’incipit du parfum
Ecrivain et scénariste allemand du XX° siècle, Patrick Süskind fut découvert par le grand public grâce à son best-seller le Parfum. Ce roman raconte la vie d’un jeune parisien du XVIII° siècle qui deviendra par la suite un tueur. Mais cette histoire peut paraître assez banale. Mais il n’en est rien. En effet son originalité transparait dès l’incipit que nous allons étudier ici, extrait commençant a la première ligne du roman et se terminant à la ligne 66. On peut se demander alors en quoi cet incipit est original. Tout d’abord nous définirons le côté conventionnel de cet incipit pour ensuite révélé son côté original.
L’incipit, le début d’un roman, à pour fonction première d’apporter l’histoire au lecteur. Pour se faire, il doit définir 4 repères :
- l’époque
- le lieu
- le ou les personnages principaux
- les thèmes.
Ici l’époque est le premier repère annoncé (L1 « Au XVIII° siècle ») suivit par le lieu (L1 « en France »). Mais l’auteur a choisit une description progressive, procurant un effet de « zoom » car tout au long du l’incipit, le lecteur est face à une description de plus en plus minutieuse du lieu (L1 « en France » ; L46 « Paris » ; L50 « entre le rue aux Fers et la rue de la Ferronnerie ; L51 « le cimetière des innocents ») Après l’époque et le lieu, l’incipit nous renseigne sur le personnage principal : On sait qu’il appartient au siècle des Lumières et qu’il se trouve à Paris. L’incipit nous renseigne aussi sur son nom (L5-6 « Jean-Baptiste Grenouille ») et sur sa personnalité grâce à 2 procédés stylistiques : un oxymore (L4 « génie abominables » dont Jean-Baptiste est comparé) et une énumération (L10-12 « moins bouffi d’orgueil, moins ennemi de l’humanité, moins immoral, en un mot moins impie »). Mais la personnalité du héros est aussi décrite par ce qu’il convoite : le « royaume des odeurs » L15. A la suite des la description du personnage principal, l’incipit nous révèle les thèmes du roman : Paris, la mort