L’instabilité des marchés financiers émergeants
I. la fragilité des régimes de change intermédiaire
Les régimes de change les plus stables seraient historiquement les régimes extrêmes c’est-à-dire soit un flottement pur (sans intervention quelconque des BC pour stabiliser les taux de change) soit la participation à une monnaie commune de type zone euro.
Dans les deux cas la problématique du taux de change disparait, il n’y a plus à se préoccuper du taux de change soit parce qu’il flotte librement (et donc plus besoin de réserves pour intervenir sur le marché) ou soit parce que le concept de taux de change n’a plus de sens.
Dans les régimes au contraire un taux de change existe et les banques centrales vont intervenir pour tenter de stabiliser ce taux de change.
2 grandes explications des crises de change.
1.1. Les crises de balance de paiements: le modèle de KRUGMAN (79)
L’enjeu de ce modèle est d’expliquer des attaques spéculatives contre une monnaie, attaques spéculatives qui apparaissent comme le résultat d’une dégradation préalable de variables économiques fondamentales, ceci pour un pays ayant adopter un régime de change fixe.
Hypothèses: les prix nominaux répondent à une dynamique monétariste (= le taux d’inflation est fonction du taux de croissance de la masse monétaire => théorie quantitative de la monnaie) une inflation plus forte va provoquer une perte de compétitivité internationale. On met l’accent sur la seule compétitivité prix, on évacue du modèle toutes les autres compétitivités.
Conséquence: si l’inflation n’est plus contrôlée par la banque centrale, le solde de la balance commerciale se dégrade et donc la banque centrale devra intervenir sur le marché des changes pour garantir la parité fixe de la monnaie. Elle intervient en achetant de la monnaie nationale contre des devises étrangères. Par ces interventions, les réserves de changes officielles de la banque centrale diminuent. Les réserves diminuent jusqu’au