L’ironie politique dans une modeste proposition de swift
L’ironie politique dans A modest proposal for preventing the children of poor people in Ireland from being a burden to their parents or country, and for making them beneficial to the public de Jonathan Swift.
L’activité d’écrivain de Swift est le reflet de ses préoccupations politiques et religieuses. Son œuvre est autant empreinte de son histoire personnelle que de l’Histoire de l’Irlande. Ainsi, de 1720 à 1729, Jonathan Swift dénonce la misère humaine et sociale qui touche au quotidien la population irlandaise. Cette dénonciation prend forme dans des textes courts, chefs-d’œuvre de l’ironie swiftienne. Elle trouve son origine dans le regard que Swift pose sur la société. En effet, ces textes ne manquent pas de renvoyer à l’ensemble de la société irlandaise et à la défense virulente des intérêts du pays. Sensible à la misère des Irlandais, Swift se livre avec patriotisme à une défense de son peuple dans des discours où domine la satire politique et religieuse. Les dissensions politiques, les querelles d’église, la corruption des classes dirigeantes sont insignifiantes et grotesques si on les compare à la misère du peuple. Ainsi, les Drapier’s Letters publiées de 1724 à 1725 lui acquirent une grande popularité auprès des Irlandais. Dans ces lettres, il accuse à la fois les Anglais et les Irlandais d’avoir ruiné l’Irlande.
Ces dénonciations, sous la forme de pamphlets, sont à leur apogée en 1729, lorsque, doyen de la cathédrale Saint-Patrick à Dublin (depuis 1713) et grand défenseur de la cause irlandaise, Swift publie A modest proposal for preventing the children of poor people in Ireland from being a burden to their parents or country, and for making them beneficial to the public. Dans cette œuvre, il défend les intérêts de son église et de sa classe sociale, et, par conséquent, son pays, contre ce qu’il finit par reconnaître comme un colonialisme britannique.
A Modest Proposal est un texte profondément