L’ouverture internationale a-t-elle modifié fondamentalement la nature des crises financières ?
L’ouverture internationale a-t-elle modifié fondamentalement la nature des crises financières ?
Provoquée par la titrisation des créances douteuses issues de la bulle immobilière américaine, la crise des subprimes éclata pendant l’été 2007. Elle s'est caractérisée par une baisse de l'immobilier, un effet domino provoquant l'effondrement de diverses grandes banques dans le monde entier et une baisse des bourses d'actions. Plusieurs mesures ont été prises en Europe et un plan de sauvetage du système bancaire aux États-Unis a été adopté mais ils n’ont pas du tout suffit à rétablir la confiance : une chute des bourses mondiales s'est déroulé en octobre 2008, Le marché interbancaire à son tour,n’a pas été épargné puisqu’il a été totalement paralysé par des taux d'intérêts très élevés et une crise de confiance généralisée. En effet, dès le début du 19ème siècle, on a pu assister à un défilé de crises financières : La crise boursière et monétaire en Angleterre en 1825, la crise de Baring en Angleterre aussi en 1890, le krach boursier de 1929 qui précipita les États-Unis dans la Grande dépression...Cependant, dans la période contemporaine, la libéralisation financière a joué un rôle d'innovateur en transformant en profondeur les comportements et les systèmes financiers,ce qui a conduit à une plus grande mobilité des capitaux à l'échelle internationale, tout en favorisant l'accélération du processus de globalisation financière. On est alors contraint de se demander si l’ouverture internationale a bel et bien modifié la nature des crises financières. Une crise financière, au sens large, désigne à la fois les crises de change, les crises bancaires et les crises boursières.Au sens restreint, une crise financière est un effondrement de la valeur des actifs