L’éducation supprime -t- elle le naturel ?
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• nature : 1° L'inné par opposition à l'acquis (nature opposée à culture, ou chez les anthropologues anglo-saxons nature opposée à nurture); 2° Essence, ensemble des propriétés qui caractérisent un objet ou un être (la nature de l'homme par exemple); 3° L'ensemble des phénomènes matériels, liés entre eux par des lois scientifiques. En ce sens, le naturel peut s'opposer au surnaturel qui désigne une intervention transcendante de la divinité; 4° Spinoza distingue la nature naturante, c'est-à-dire la substance infinie et la nature naturée, les divers modes par lesquels s'exprime cette substance. Le mot nature est ambigu. Le naturalisme du xviiie siècle par exemple est contradictoire. D'une part son épistémologie réduit la nature à un mécanisme (des faits soumis à des lois nécessaires) indifférent aux valeurs humaines. D'autre part, sa morale prétend se fonder sur la nature, c'est-à-dire sur des tendances spontanées, supposées bonnes; la nature devient alors la Mère-Nature, une sorte de providence bienveillante.
• but : 1. Terme vers lequel on tend. 2. Représentation qu'on a de ce terme (Synonyme dessein, intention, visée, fin). 3. But d'une pulsion (psychanalyse) : activité à laquelle pousse la pulsion et aboutissant à une résolution de la tension interne (le coït).
• éducation : 1. Processus consistant en ce qu'une ou plusieurs fonctions se développent graduellement par l'exercice et se perfectionnent. 2. Suite des opérations par lesquelles des adultes développent les qualités de l'enfant ( apprentissage, enseignement ; l'éducation a un caractère global). 3. Résultat de 1 ou de 2.
L'éducation nie la nature de l'enfant. Elle ne voit en lui que le futur adulte. au lieu de favoriser son heureux développement, elle ne cesse de s'y opposer. MAIS, l'éducation doit respecter le rythme propre à l'enfant. Elle doit aussi respecter et développer son "naturel", lequel est fondamentalement bon.
Demandez-vous si on peut concevoir une dénaturation positive : si