L’évolution des idées en physique de einstein et infeld

2508 mots 11 pages
A travers cet extrait de L’évolution des idées en physique, Einstein et Infeld abordent le thème de la prétention à la vérité des systèmes théoriques des sciences de la nature. Ils s’efforcent de résoudre le problème suivant : quelle peut être la prétention de la science à atteindre la vérité si la science et l’esprit de l’homme sont condamnés à ne pouvoir expliquer la réalité qu’à partir de ses apparences ? Les auteurs soutiennent ici la thèse selon laquelle, le mécanisme de la réalité ne pouvant jamais être directement observé, aucune théorie ne peut se prévaloir d’être évidemment conforme à la réalité elle-même ; d’autres modèles théoriques sont toujours possibles en fonction des avancées des découvertes de l’homme. Nous nous efforcerons ici d’expliquer comment les auteurs, après avoir exposé le problème de la possibilité de théories concurrentes pour expliquer une même réalité, en viennent à soutenir cette thèse à travers l’analogie entre l’observation ingénieuse d’une montre dont le mécanisme reste inaccessible à son observateur et la recherche de l’explication du mécanisme de la réalité.

Les auteurs commencent par poser une affirmation (« C’est… », l.1) présentée comme une vérité ou comme la correction d’un point de vue (« en réalité », l.1). L’idée ici proposée sera explicitée à l’aide de la deuxième phrase de l’extrait. Elle repose sur le principe selon lequel c’est l’ensemble de nos hypothèses (« conjectures », l.1) organisées en un système sans doute déductif ou du moins obéissant aux règles de la logique, en tout cas théorique, et non une hypothèse considérées indépendamment des autres qui doit être évalué expérimentalement (« prouvé ou réfuté », c’est-à-dire vérifié ou démontré faux). Les hypothèses dont on verra qu’elles sont scientifiques et- en particulier qu’elles appartiennent à la physique (comme le suggère l’exemple de l’héliocentrisme ou la métaphore du mécanisme de la montre) sont donc considérées comme interdépendantes. Cette

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