V ème République
Mais en 1958, la France change de régime avec l'avènement de la Ve République.
Comment la construction européenne se poursuit-elle dans le cadre du nouveau régime ?
1. De Gaulle et l’Europe
A. Les relations avec l’Allemagne
Le 14 septembre 1958, le général de Gaulle, encore Président du Conseil de la IVe République, reçoit chez lui, à Colombey-les-deux-Eglises, le chancelier allemand Konrad Adenauer.
Cette entrevue qui scelle la réconciliation franco-allemande marque aussi le début d’une véritable amitié entre deux hommes qui partagent une vision commune de l’idée européenne. Mais Très vite la vision de de Gaulle se révèle bien plus patriotique que fédérale.
b. La vision gaullienne de l’Europe ?
De Gaulle considère la France comme une grande puissance mondiale et à ce titre, elle ne peut accepter d'abandonner une part de sa souveraineté nationale à une instance politique supérieure. Aussi accepte-t-il l'existence d'une zone de libre-échange économique et d'un Marché Commun avec une place prépondérante pour la France mais il refuse l'idée d'une Europe fédérale avec perte partielle de souveraineté.
Il est cependant favorable à la Politique Agricole Commune (PAC) dont les objectifs sont l’amélioration de la productivité, la stabilisation des marchés, la garantie et la sécurité des approvisionnements et la priorité aux Etats du Marché Commun pour les échanges.
Ayant la plus grande surface cultivable de la CEE, la France devient rapidement un grenier à blé et le premier exportateur européen de produits agricoles, ce qui correspond aux attentes de de Gaulle.
c. Les blocages
En 1963, de Gaulle s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni