Échanges de marchandises, de capitaux : une mondialisation disparate ?
Mais en quoi les échanges de marchandises et de capitaux sont-ils le reflet d’une mondialisation inégale ? D’une part, nous décrirons ces échanges dans le monde. D’autre part, nous expliquerons comment ces flux sont le reflet d’une mondialisation disparate. Les différents échanges mettent les diverses régions du monde en interdépendance, et tissent des réseaux qui se constituent autour des grandes métropoles et des sièges sociaux des firmes transnationales. La Mondialisation repose alors sur des flux qui construisent des réseaux de plus en plus complexes à l’échelle planétaire. Deux d’entre eux nous intéresse tout particulièrement : ce sont les flux de marchandises et les flux de capitaux qui ont connu une forte croissance en volume comme en valeur ces dernières années.
En ce qui concerne le commerce mondial de marchandises, il se caractérise par la hausse des pays émergents sur le marché. L'Afrique du Sud et le Brésil en font parti : « Le Brésil s’est rapidement imposé comme le leader d’un groupe de pays du Sud prêts à défendre leurs intérêts commerciaux face aux pays riches. » Les pays en développement sont donc bien décidés à marquer leur place sur le marché mondial de marchandises. D’après l’OMC ou l’Organisation Mondiale du Commerce créée dans le but de favoriser la croissance et les échanges, les 15 géants du commerce mondial en 2006 occupaient environ 65 % des exportations et 67 % des importations. La Triade, c’est-à-dire les aires de puissance américaine, européenne et asiatique orientale, polarise, à elle seule, les flux de marchandises, soit 80 % des échanges mondiaux. On assiste alors à l’apparition de déséquilibres: les pays ne faisant pas partis de la Triade n’occupent