Cette analyse a été reprise par M. Friedman, mais il l’a approfondi en considérant que la monnaie n’est pas neutre et qu’elle est la cause majeure des fluctuations économiques. Il y a un rôle essentiel donné à la monnaie. Les monétaristes et Friedman vont proposer la neutralité de la politique monétaire. Ils estiment que l’action de la monnaie s’exerce à travers des canaux multiples et complexes, et que par cela-même les délais de réaction de l’économie, au changement monétaire sont longs et variables. Toutes tentatives des autorités monétaires pour adapter leurs actions à la conjoncture auraient, pour les monétaristes, toutes les chances d’agir à contre-temps. La gestion de la monnaie à court terme est rejetée. Friedman recommande le respect d’une règle rigide et de veiller à ce qu’il y ait un accroissement raisonnable de la masse monétaire, quelque soit la conjoncture. C’est une approche libérale : l’intervention de l’Etat, des banques centrales ne peut avoir que des effets pervers. C’est une idée forte que l’inflation est due à une croissance excessive de la monnaie.

B. Le modèle d’inflation par la demande

C’est d’inspiration keynésienne. Dès 1941, Keynes s’efforce de réfléchir à l’inflation liée à la 2nd GM. Pour une période à venir, il évalue le montant les ressources de l’économie anglaise et le montant des emplois aux prix de la période de base (1941). Il constate un écart entre les ressources et les emplois : c’est l’écart inflationniste. Dans cette conception, tout peut devenir inflationniste, car cette inflation par la demande résulte d’un mauvais fonctionnement du système économique qui va devenir un déséquilibre offre/demande globale. Tout ce qui fait diminuer l’offre (manque de qualifications, difficultés agricoles, financement de guerres) fait augmenter la demande. Il faut combattre cette inflation et adopter un ensemble de politique économique. Il va y avoir un plan de lutte contre l’inflation : plan de lutte budgétaire,