Écriture d'invention à la manière de voltaire
Ce qu’elles virent à Mirifique
Charlotte et Anne arrivèrent à Mirifique, un village où entraide était le mot clef. En effet, depuis toujours, il existait une loi qui stipulait que chaque membre de la communauté avait l’obligation d’aider, dans son domaine de compétence, celui qui en avait la nécessité. Par exemple, Denis n’avait aucune connaissance en maçonnerie. Or, en se rendant dans son jardin, il eut la désagréable surprise de constater que les pierres de son puits s’étaient effondrées. Sachant que son voisin était maçon, il fit appel à lui. C’est ainsi que François résolu très rapidement son problème. Quant à Denis, sabotier de métier, il était évident qu’en contrepartie du service rendu, il allait, lui aussi, contenter François en cas de besoin. Les deux filles étaient très impressionnées par ce système qui bannissait l’argent au profit des échanges. Elles voulurent le tester. Affamées, elles se dirigèrent vers une auberge et demandèrent de quoi manger. Après s’être sustenté, on leur demanda gentiment de débarrasser et de laver leurs couverts ce qu’elles firent de bonne grâce : un service en vaut un autre ! Des questions pourtant leur brûlaient les lèvres. Si chaque individu était compétent dans son domaine, combien d’heures devait-il effectuer par jour pour la communauté ? Le boulanger travaillait-il toute la semaine ou avait-il une journée de repos ? Comment faire pour que tout le monde ait le même nombre d’heures de travail ? En fait, un minima avait été instauré et chacun avait obligation de le respecter. Quant aux dépassements, ils étaient exécutés selon la demande et toujours avec le sourire, ce qui n’était pas le cas, hélas, dans le pays de nos deux damoiselles.
A Mirifique,