Éducation et liberté : quelle équation possible ?
Dans le langage courant, le mot éducation se définit comme étant l’action de former et de dresser un enfant en lui imposant des règles et des normes pour qu’il soit en pleine conformité avec la société. La liberté, quant à elle, désigne la capacité d’exercer sa volonté sans contraintes et sans déterminations.
Ainsi, éduquer c’est mettre l’enfant sous la dépendance absolue d’un adulte ; autrement dit, c’est priver l’enfant de sa liberté de penser et d’agir. Ce sens commun répond avec affirmation à notre interrogation visant à se demander si l’éducation est une atteinte à la liberté de l’individu.
Or, dans le langage philosophique, les deux notions : éducation et liberté, ne se réduisent pas au sens commun, étant donné que chaque notion est devenue concept ayant un sens spécifique ou parfois polysémique. La pluralité des interprétations et la richesse sémantique caractérisent le champ d’investigation relatif à la question de la liberté et de l’éducation.
En l’occurrence, notre sujet : « éduquer l’individu, est-ce porter atteinte à sa liberté ? » n’aurait guère des réponses fermes, homogènes et identiques ; mais il aurait une infinitude de lectures et d’approches selon l’épistémè de chaque philosophie et à travers l’époque de chaque philosophe.
Il est question donc de revisiter l’histoire philosophique afin de saisir les différentes prises de positions philosophiques relatives à la dualité éducation/liberté, et de comprendre les différentes articulations et les différents liens possibles - qu’ils soient contradictoires, paradoxaux, complémentaires ou analogiques - entre les deux notions : éducation et liberté.
Si nous mettons en avant l’usage social de l’éducation, nous pourrions envisager