Éloge d'un fable
« La hyène et le lionceau » d'Elizabeth Durand et de Micheline Dagobert, deux jeunes et brillantes auteurs, qui commencent tout juste à se faire connaître, est une fable magnifiquement bien formée et d'une simplicité extraordinaire sans pour autant oublier de délivrer un enseignement.
Résumé: Cette fable débute en fin de journée, un lionceau se connecte sur un fameux réseau social pour s'occuper. C'est alors qu'une hyène, mal attentionnée, lui propose d'être son ami. Le lionceau, naïf, accepte; c'est de cette façon que la hyène lui propose de se rencontrer pour aller « jouer ». Malheureusement, le lionceau accepte, ne se doutant de rien, et la hyène le dévore ainsi qu'elle l'avait prévu.
Cette fable est très plaisante grâce, notamment, à sa forme versifiée mais aussi à ses nombreuses rimes suivies «Par cette fin de journée ensoleillée, Le lionceau fatigué s'est connecté. La hyène affamée et amaigrie Lui demande d'être son ami. » qui donnent à celle-ci un certain rythme et qui la rendent agréable à lire. Le lecteur se repère facilement grâce aux personnages-types: le lionceau est considéré comme petit, naïf, faible et la hyène est, elle, associée au méchant personnage, elle est égoïste et « acariâtre ».
De plus, la morale qu'enseigne la fable des deux jeunes talentueuses écrivaines: « Sachez que la confiance Se donne avec méfiance Sans se fier aux apparences. » est tellement réaliste, tellement juste qu'on ne peut qu'être d'accord avec celle-ci. Elle reflète très bien la situation actuelle des jeunes d'aujourd'hui, qui discutent par écrans interposés avec des personnes qu'ils ne connaissent pas ou qu'ils croient connaître et qui pourraient être très dangereuses. Cette morale invite donc tous les lecteurs à s'interroger, à réagir face aux utilisations d'internet.
Cette fable n'a donc rien a enviée à celles du très connu Jean de La Fontaine,