éthique du bien de charles taylor
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Pour poursuivre sur le thème de l’égalité, nous pourrions ajouter les idées de notre illustre concitoyen, Charles Taylor. Selon cet auteur de l’éthique du bien, la morale est une question de hiérarchisation des valeurs. De toute l’histoire des civilisations humaines, nous constatons une transformation culturelle qui s’exprime par les valeurs que les gens défendent. En résumé, ce qui compte dans une société juste, c’est d’établir une hiérarchie des valeurs, en respect de la relativité de ces dernières. En fin de compte, même si les valeurs sont relatives, nous constatons tout de même un recoupement très vaste pour certaines valeurs dans la société québécoise. En effet, même si nous admettons que toutes les valeurs sont relatives, y compris les valeurs de liberté et de propriété que les libéraux défendent comme des absolus, il n’en demeure pas moins que dans une société déterminée, il y a de forts consensus sur certaines d’entres elles. En ce qui nous concerne, la liberté, l’égalité, la propriété de soi, la famille ou encore l’amour sont tout autant de valeurs contre lesquelles aucun d’entre nous ne s’oppose.
Nous avons déjà largement abordé les considérations pour la propriété de soi, de la bienveillance ou de la liberté, mais en ce qui concerne l’égalité, nous devons nous demander si l’interdiction de l’euthanasie respecte cette valeur fortement partagée au sein de notre société. Le fait est que le suicide n’est pas illégal au Canada. Or, si nous voulons prendre l’égalité au sérieux, ne devrions-nous pas prêter assistance à ceux et celles qui ne sont plus en mesure de mettre fin eux-mêmes à leur vie? Je crois que nous le devons. En respect du pluralisme auquel Charles Taylor essaie de répondre, nous pouvons simplement établir démocratiquement si l’ensemble des Québécois croit que c’est ainsi que nous devons défendre l’égalité.
Une autre des critiques à laquelle nous devons répondre en ce qu'il concerne le design institutionnel et ce qu’il représente des enjeux