TRAUMATOLOGIE EN ESCRIME

L'escrime est un sport de combat dont la technique a évolué avec les années. Ces modifications techniques, l'évolution des règles et l'apparition de gabarit de plus en plus imposant chez les compétiteurs avec un engagement physique de plus en plus important dans les assauts ont fait beaucoup évoluer la pathologie de l'escrime au cours de ces vingt dernières années. Cette pathologie affecte le membre supérieur (le bras armé) mais également le membre inférieur (la jambe avant et la jambe arrière). La pathologie rencontrée varie avec le sexe, le niveau de pratique et l'arme pratiquée.
Certaines affections sont très spécifiques des sabreurs, d'autres des fleurettistes, d'autres des épéistes.
I - La pathologie du membre supérieur

Au cours de la pratique de l'escrime le travail du poignet et de la main est très important et capital. La main armée est normalement protégée par un gant de peau souple, renforcé sur la face dorsale, remontant suffisamment sur l'avant-bras.
La tenue de la poignée et de l'arme se fait grâce à la pince pouce / index, les trois autres doigts exercent une pression variable selon les mouvements.
Les mouvements de l'articulation du poignet sont très variables selon les positions de garde et les techniques utilisées. Certains escrimeurs bloquent artificiellement ces mouvements en rendant solidaires la main et la poignée de l'arme par un bandage. Les mouvements sont alors exécutés par la prono-supination de l'avant-bras et la rotation de l'épaule, cette solution est également parfois envisagée lors d'un traumatisme au niveau de la main.
La manière de tenir l'arme au fleuret et à l'épée varie en fonction du pays d'origine.
Les Allemands ont un poignet en position neutre de pronosupination et la poignée de l'arme est tenue selon un angle très marqué par rapport à la lame. Ce mode de préhension conditionne un travail énorme de flexion - extension du coude, un travail en circumduction du poignet tandis que l'épaule