éxposé
La source du roman est un fait divers de l’époque.
A propos du titre, Henri Martineau a donné l’explication suivante: « Ce titre, qui s’imposa brusquement à lui, répondait au goût du jour et il évoquait à la fois l’uniforme du militaire et la soutane du prêtre, le jacobinisme du jeune héros et les menées de la Congrégation, ainsi qu’en dernière analyse les chances du hasard. »
Le roman n’a guère de succès au début. Il fait scandale.
Jeunesse et société ou « La chronique de 1830 »
Julien Sorel parcourt la société française et découvre ses structures et ses mécanismes, les réalités sordides derrière des apparences brillantes.
Il est le témoin des désillusions de toute une génération, celle de la Restauration.
Le roman est un passage de la naïveté et l’aveuglement à la désillusion et à la lucidité.
Les cadres du roman sont ceux de Verrière, de Besançon et de Paris. Les forces qui s’affrontent sont: la noblesse, le clergé, la bourgeoisie industrielle et la jeunesse petit-bourgeoise.
Verrière: ordre établi et luttes intestines
La tyrannie de l’artistocratie et du clergé.
Le revenu comme préoccupation principale des trois quarts de la population.
L’amputation symbolique des grands arbres de la commune signifie que rien de noble ne peut se développer à Verrière.
La médiocrité des intrigues politiques locales. L’atmosphère est étouffante: commérages de domestiques, lettres anonymes, espionnage, peur du qu’en dira-t-on... Le premier chapitre de la deuxième partie, nommé par antiphrase Les plaisirs de campagne, résume cet état des choses.
La Congrégation est une organisation religieuse qui a un énorme pouvoir politique dans les parages. C’est une mafia.
Le séminaire de Besançon
Ecole par excellence de l’hypocrisie, de la méchanceté, de l’arrivisme et de la division. Etre prêtre est devenu un métier pour