À propos de maupassant
Ces temps derniers, deux plaquettes nouvelles se sont jointes à la bibliothèque déjà importante qui a pour sujet Maupassant.
L’une d’elles est plus spécialement littéraire ; c’est la publication d’une conférence intitulée le Pessimisme de Maupassant, faite à l’Office social de Lyon, par M. Léon Gistucci, professeur au Lycée Ampère [1].
Pour lui, la vie et l’oeuvre de l’écrivain laissent bien voir que, né pour penser, aimer, agir dans le sens de l’Idéal, Maupassant a été assombri par la maladie qui l’a rendu pessimiste en lui versant son poison, mais qui, en ruinant son corps, a singularisé son génie et finalement servi sa gloire ; d’ailleurs, Maupassant a partout été lucide et conscient dans tout ce qu’il a écrit.
Dans la seconde brochure dont nous voulons parler, l’auteur s’efforce, au contraire, de prouver en s’appuyant sur des arguments scientifiques que :
1° La maladie de Maupassant, dont le début remonte aux années 1883-1884, va influencer les productions de l’auteur en modifiant son humeur et idéalisant son pessimisme naturel ;
2° Que loin d’augmenter son intelligence, de servir son génie, la maladie n’a fait que les diminuer jusqu’à les abolir ;
3° Qu’on reconnaît dans certaines nouvelles les progrès de la maladie et les