Ouvrier modèle, force tranquille de la nature, honnête et droit, il mène sa vie entre la forge et le logis qu’il partage avec sa mère. D’abord très ami avec Coupeau, à qui il a sauvé la vie lors de la répression après le coup d’État de décembre 1851, il est le voisin de Gervaise dont il est éperdument amoureux. Cet amour est le « coin d’honnêteté » dans la vie de la jeune femme : « il y avait entre eux quelque chose de très doux qu’ils ne disaient pas » et qu’ils ne consommeront pas.
Leur amour est pur, spirituel. Gervaise goûte auprès de la Gueule-d’Or – ainsi surnommé à cause de sa barbe blonde – des moments de quiétude, dans le fracas des masses forgeant le métal : « Ce fut une idylle dans une besogne de géants, au milieu du flamboiement de la houille, de l’ébranlement du hangar, dont la carcasse noire de suie craquait. Tout ce fer écrasé […] gardait les marques rudes de leurs tendresses. » Elle va le voir, prenant pour prétexte d’aller visiter Étienne que Goujet a pris comme apprenti. La visite finie, Gervaise est « contentée, lassée, l’esprit et la chair tranquille », co