Fahrenheit 451

par

Une contre-utopie autour du livre

Le genre de la contre-utopie est parfaitement illustré par la métaphore du pompier pyromane. En effet, le paradoxe de la contre-utopie consiste en la création d’un monde en apparence parfait, qui se révèle finalement être un univers totalitaire où le bonheur des hommes s’avère illusoire. Ainsi, la figure d’un pompier qui brûle les livres afin de préserver la paix de l’État et de protéger les hommes de leur contenu sulfureux illustre ce renversement produit par les romans dystopiques. Comme dans le roman 1984 de George Orwell dans lesquels on trouve des paradoxes idéologiques du type « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage », le lecteur est ici confronté à un monde où le rôle habituellement salvateur du pompier se transforme en une fonction d’incendiaire, et ce afin d’empêcher non pas les flammes de consumer les maisons, mais le feu potentiellement dangereux des livres d’enflammer les esprits. Comme le déclare Beatty : « un livre est un fusil chargé dans la maison d’à côté ». Le monde dystopique présenté dans Fahrenheit 451 est en effet avant tout centré sur l’expérience de la litt

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