L’introspection est premièrement observée chez Ivan, bien que brève. Aux portes de la mort, Ivan analyse sa vie, dans l’espoir de comprendre pourquoi son châtiment est aussi cruel : « Peut-être n’ai-je pas vécu comme on doit vivre ? Se demanda-t-il tout à coup. Mais comment cela serait-il possible puisque j’ai toujours fait ce que je croyais être mon devoir ? » Il essaie de retracer son parcours et de voir où il a fait des erreurs, mais rien n’y fait : Ivan était l’homme parfait. Sa seule erreur, sans doute, est d’avoir épousé Prascovie, et de s’être marié trop tôt. Mais plus il effectue un voyage mental dans le passé, plus il se rend compte que peut-être sa vie n’était pas aussi parfaite que cela : « Ivan se rappela ses rares moments de révolte contre ce que la haute société approuvait. » Ceci devrait être considéré comme une faille dans son caractère, mais lorsqu’il y pense, ces moments de révolte sont en réalité les seuls moments de sa vie qu’il pense être bons, « alors que tout le reste était vilenie » : de son mariage et ses désillusions à son abandon occasionnel aux plaisirs mondains. L’opinion publique le considérait comme
La Mort d’Ivan Ilitch
par Léon Tolstoï
Une introspection forcée
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