La Mort est mon Métier

par

Le Père

Commerçant, issu d’une lignée d’officiers, il fait régner dans son foyer une atmosphère de caserne prussienne (ou bavaroise) où les rires, les chansons, le sourire même sont bannis. Il entretien un froid glacial dans les pièces, impose des horaires très stricts et des rites à tous les membres de la famille. Tous les matins, il assiste à la messe, et il oblige Rudolf à y assister avec lui. Au cours d’un voyage en France, autrefois, il a commis une faute (laquelle ? Le lecteur l’ignore) : « Paris, Rudolf, est la capitale de tous les vices ! » ; « Je fus malade […], je me soignai et je guéris – mais l’âme ne guérit pas. Je rentrai – en Allemagne. Je fis l’aveu – de ma faute – à ta mère et je décidai – désormais de prendre sur mes épaules – en plus de mes propres fautes – les fautes de mes enfants – et de ma femme – et de demander pardon – à Dieu – pour elles – comme pour les miennes. » Au nom de ce vœu étrange, il impose à sa famille une vie où le moindre écart en dehors des règles que lui seul a édictées est une source de culpabilité pour le fautif puisqu’il aide à la souffr

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