Du fait du cadre social et politique qui en entourait la publication, Le Journal d’une femme de chambre a été l’objet de plusieurs critiques. Le roman s’attire de nombreuses foudres tant par la personnification terre à terre de l’esclavage moderne et de la décadence sociale qui y est présentée que par les retombées sociale de l’Affaire Dreyfus. Mirbeau ne manque pas de créer une polémique par cet ouvrage et sa volonté manifeste d’en faire un pamphlet ressort des révisions nombreuses auxquelles le roman a été soumis :
Pierre Michel, président de la Société Octave Mirbeau, écrit à ce sujet : « La conjoncture historique où s’inscrit la trajectoire de Célestine permet au pamphlétaire dreyfusiste de multiplier les piques à destination des intellectuels antidreyfusards (Paul Bourget, François Coppée et Jules Lemaître), de glisser des allusions assassines aux forfaitures du général Mercier ».
Le Journal d’une femme de Chambre, par les nombreuses infractions à la règle de la vraisemblance et de la bienséance, interpelle le lecteur. Mais ce n’est pas uniquement de la décadence de la bourgeo