Oraison funèbre d'Henriette d'Angleterre

par

Deux genres rhétoriques complémentaires

« Il ne faut pas permettre à l’homme de se mépriser tout entier […]. » Bossuet veut ici dissuader son public de croire que l’homme n’est que vacuité et néant, la nature de l’humain étant plurielle. « Il ne faut pas »insiste-t-il. C’est dire ici la nécessité et l’urgence pour lui d’amener l’auditoire à considérer autrement l’homme. Et cet impératif engage donc l’avenir. Le ton dissuasif et le renvoi au futur suggèrent l’appartenance du discours au genre délibératif. Le discours entier est construit sur une forte volonté de persuader. En est témoin l’extrait suivant : « Que ce tombeau nous convainque de notre néant, pourvu que cet autel, où l’on offre tous les jours pour nous une victime d’un si grand prix, nous apprenne en même temps notre dignité. »

Cette appartenance du discours au genre délibératif est aussi confortée par la mise en œuvre essentiellement des valeurs de l’utile et du nuisible : « Et n’a-t-il pas raison de préférer la simplicité d’une vie particulière, qui goûte doucement et innocemment ce peu de biens que la nature nous donne, aux soucis et aux chagrins

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