On l’aura compris, Satanée Grand-Mère n’est en aucun cas un roman réaliste. Au contraire, un monde absurde y est décrit, qui permet au jeune lecteur de ne jamais oublier que cette horrible histoire n’est que fiction. Dans le monde de Joe Warden, tout est exagéré, tout est tellement énorme que les situations les plus tristes en deviennent comiques. Ainsi, quoi de plus désespérant que de voir un enfant que ses parents n’aiment pas ? C’est le cas de Joe, dont les parents vivent en égoïstes dans un monde où Joe n’a pas de place. Cette indifférence, cruelle et inadmissible, devient comique de par la façon dont Anthony Horowitz la décrit : « Gordon Warden se faisait un devoir de passer au moins cinq minutes avec son fils. Il n’oubliait presque jamais son anniversaire et lui adressait un sourire affable s’il lui arrivait de le croiser dans la rue. » De même, quand les parents de Joe sont angoissés, « Mme Warden se mordait les doigts et M. Warden mordait Mme Warden ». Et ainsi, quand Bonne-Maman arrive à Thattlebee Hall, M. Warden se cache dans le piano, tandis que Mme Jinks ne parvient à nettoyer sur la joue de Jord
Satanée Gand-Mère
par Anthony Horowitz
L'absurde dans le quotidien des Warden
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