Au début du roman, Joe pose sur sa grand-mère un regard aimant. Ce n’est qu’après le Noël de sa douzième année que son regard change. À dater de ce jour, il voit Bonne-Maman comme un monstre. De fait, elle l’est. Mais il est intéressant de se pencher attentivement sur le regard de Joe, sur la façon dont il voit effectivement la vieille dame : « Elle était petite et paraissait rapetisser un peu plus chaque année. Elle avait des cheveux argentés et raides qui, de loin, faisaient bon effet mais de près laissaient entrevoir la surface rose de son crâne. Même par temps chaud, elle portait des vêtements épais et lourds, aussi épais et lourds que ses lunettes, composées de deux énormes verres de nature différente, cerclées d’une monture dorée. » Voilà un portrait peu avenant. Comme si cela ne suffisait pas, Anthony Horowitz ajoute ceci : « Elle avait des cavités très profondes dans ses poignets, où les veines saillaient ; des varices sur ses jambes ; de la moustache au-dessus de sa lèvre supérieure et un énorme grain de beauté qui pointait sur son menton. » C’est tout bonnement effrayant, voire répugnan
Satanée Gand-Mère
par Anthony Horowitz
La vieillesse vue par Joe Warden
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