Stendhal, tant sur la forme que sur le fond, n’en perd jamais ses habitudes de diariste, rédigeant sans filtre ses pensées qui se bousculent dans son journal. C’est ainsi qu’il peut proposer ce gage de vérité, un souci qu’il s’efforce de maintenir de la première à la dernière ligne de cet ouvrage, qu’il n’a d’ailleurs pas achevé.
Ces souvenirs d’égotisme sont un moyen pour Stendhal de reprendre les analyses littéraires de ses ouvrages, car il fut aussi critique littéraire avant de devenir un romancier célèbre. Ce souci de vérité, il se le répète sans cesse tout au long de son récit, afin d’écrire comme les mots lui viennent, dans un style malgré tout plutôt écrit.
Dans ces souvenirs, l’auteur effectue une autocritique de son style qui a toujours été dépouillé et qu’il juge parfois maladroit. Cela dit, il refuse catégoriquement de corriger quoi que ce soit de son écriture, pas un mot, afin de conserver l’authenticité de son verbe, fruit d’une réflexion et d’un art spontanés. En effet, ses romans, tels que Le Rouge et le Noir ou La Chartreuse de Parme, avaient surpris par le