Carl Von Clausewitz

APPLICATION / Thème : Guerre & Paix Longtemps, l’art de la guerre n’a été qu’une affaire de techniciens réservée aux seuls combattants. Dans De la guerre, Clausewitz fait de celle-ci un fait politique qui supplante le seul fait militaire. Si elle reste caractérisée par des éléments stratégiques (la façon de combattre), orientée vers un seul but (la victoire), la guerre est également un fait social lorsqu’on s’interroge sur le rôle de celui qui combat. La primauté qu’il accorde à ce qu’il nomme

INVICTUS I – la guerre est la plus laide de toutes les entreprises humaines. A.      Laideur de la guerre Clausewitz convient que le spectacle de la guerre peut être horrible, terrifiant. Celui qui n’a jamais vu la guerre sera saisi d’horreur aux cris des blessés, à la vue des cadavres (p. 99) Eschyle ne cache pas la laideur de la guerre. Les Perses sont massacrés comme des thons, éreintés, lapidés, démembrés (P.117, p.123). Les descriptions horribles sont très fréquentes chez Barbusse : bottes

a été popularisée par Barbusse, mais on pourrait aussi l’appliquer aux deux autres auteurs du programme au prix d’une modification: Clausewitz et Eschyle ne font pas la guerre à la guerre en général, mais bien la guerre à certaines guerres, notamment celles qui sont les plus désastreuses pour le corps social et les plus coûteuses en vies humaines. Ainsi, Clausewitz propose dans son traité d’éviter un certain type de guerres, celles qui n’ont pas de buts politiques, et de n’utiliser la violence que

particulières, extrêmement variables suivant les lieux et les époques. Sa dernière caractéristique est d'être sanglante, car lorsqu'elle ne comporte pas de destruction de vies humaines, elle n'est qu'un conflit ou un échange de menaces. » Selon Karl Von Clausewitz, la guerre est un conflit armé opposant au moins deux groupes militaires organisés réguliers2. Elle se traduit ainsi par des combats armés, plus ou moins dévastateurs et implique directement ou indirectement des tiers. Elle qualifie donc tous

possible dans le contexte de la paix est bien la négociation. Des penseurs comme Machiavel et Clausewitz vont même jusqu'à faire de la négociation un moyen de domination au même titre que la guerre. La négociation n’est plus qu’une technique complètement intégrée dans une stratégie globale « la politique- et la diplomatie- n’est que la continuation de la guerre par d’autres moyens » (C. Von Clausewitz) La négociation est aussi devenue une pratique courante dans la vie quotidienne : « La négociation

Rien ne trouble la vie mécanique des hommes figés dans leurs rôles. Pour eux, tout es naturel, meme la guerre. La mère fait du tricot Le fils fait la guerre Elle trouve ça tout naturel la mère Et le père qu'est-ce qu'il fait le père ? Il fait des affaires Sa femme fait du tricot Son fils la guerre Lui des affaires Il trouve ça tout naturel le père Et le fils et le fils Qu'est-ce qu'il trouve le fils ? Il ne trouve rien absolument rien le fils Le fils sa mère fait du tricot son père

privilège des États. Ces deux dimensions institutionnelles s’épaulent mutuellement puisque si la diplomatie est la conduite des affaires extérieures de l’État par les moyens de la négociation, elle peut s’avérer insuffisante alors, pour paraphraser CLAUSEWITZ, « la guerre [redevient] la continuation de la politique par d’autres moyens ». Le Réaliste

stratégie indirecte qui va affaiblir l'adversaire avant le combat. Selon Liddel Hart, "la perfection stratégique serait de parvenir à une issue décisive sans livrer de combat sérieux" mais la stratégie demeure un univers conflictuel. Clausewitz, officier prussien, apporte dans son ouvrage De la guerre, deux changements importants : * la guerre n'est pas la stratégie : "la guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens" Pour lui, ce sont donc les buts politiques

d’abord été un art de la guerre, avant de s’appliquer aux affaires économiques. Le texte le plus ancien serait celui de Sun Tzu, général chinois ayant vécu 500 ans av. J.C. Le terme de « stratégie » apparaît dans l’ouvrage du général prussien Karl von Clausewitz dans son Traité de la guerre en 1832. Ce n’est qu’au milieu des années 1960 que le terme est utilisé pour les affaires économiques, d’abord par A. Chandler dans Strategy and structure publié en 1963, puis en 1965 par Igor Ansoff dans Corporate

variantes : les deux adversaires pouvaient se heurter de front, ou l’un d’eux pouvait attaquer et l’autre attendre, ou encore tout deux pouvaient pendant de longues périodes rester sur la défensive (un cas si fréquent dans l’histoire militaire que Clausewitz le considère comme un des paradoxes les plus incompréhensibles de la guerre et à propos duquel il écrivit au moins trois essais coup sur coup pour en rendre compte. Les deux adversaires n’étant pas ainsi en contact permanent entre eux pendant l’affrontement