Christophe Dejours

d'objectivation, une interprétation que l'auteur récuse. Un second courant admet qu'il y a eu une dégradation des conditions de travail, mais qui serait d'abord due à l'augmentation des risques psychologiques. Selon Askenazy, le succès des travaux de Christophe Dejours ou de Marie-France Hirigoyen atteste de l'importance prise aujourd'hui par ce genre d'interprétations. Or, outre que le « tout psychologique » oublie que les pénibilités physiques sont encore bel et bien présentes, il incite à traduire des problèmes

cela serait du avant tout à l’augmentation des risques psychologique (stress notamment). De nombreux psychologues, psychiatre et psychanalyste se sont penchés sur la question. L’auteur s’appui alors sur les écrits de Marie-France Hirigoyen ou Christophe Dejours qui attestent de l’ampleur de ces interprétations psychologiques. On comprend alors que non seulement le « tout psychologique » met les pénibilités physiques de côté alors qu’elles sont bien présentes, mais qu’en plus il incite à transformer

Afrique. | Chapitre VIII : La colonisation de tous les secteurs de la vie "C’est l’homme tout entier qui est conditionné au comportement productif par l’organisation du travail, et hors de l’usine il garde la même peau et la même tête." Christophe Dejours | L’esclave moderne aurait pu se contenter de sa servitude au travail, mais à mesure que le système de production colonise tous les secteurs de la vie, le dominé perd son temps dans les loisirs, les divertissements et les vacances organisées

machine. Le travaille isole alors l'individu, le prive d'une pensée libre au profit d'une pensée automatisée. Il creuse ainsi l'individualité de l'Homme jusqu'à l'extérieur de sont territoire, dans la vie privée des travailleurs comme le soutient Christophe Dejours psychiatre et psychanalyste contemporain, fondateur de la psychodynamique du travail : « C'est l'homme tout entier qui est conditionné au comportement productif par l'organisation du travail, et hors de l'usine il garde la même peau et la même

parler du livre de Marie-France Hirigoyen, Le Harcèlement moral. La violence perverse au quotidien, publié en 1998. La psychiatre n'avait pas découvert le phénomène - le concept de « mobbing(2)» était connu depuis longtemps aux États-Unis et Christophe Dejours avait déjà analysé, en France, les souffrances psychologiques liées au travail - mais elle a su trouver le mot, les descriptions justes. Beaucoup identifièrent ainsi cette violence sournoise et répétitive, ces frustrations quasi indécelables

clairement déterminée. Le terme fut également utilisé par le psychiatre Christophe Dejours, quelques temps avant Marie France Hirigoyen. D'après lui, le harcèlement moral serait « une forme clinique de l'aliénation sociale dans le travail résultant de contraintes psychiques exercées de l'extérieur sur un sujet par l'organisation du travail, par les modes de gestion et d'évaluation ou de direction de l'entreprise ». Dejours C. (1998) Souffrance en France. Banalisation de l’injustice sociale. Dans

Carbonnel (2004), en cas de rejet des buts, des valeurs ou du contenu du travail, l’absence d’implication ou d’engagement n’implique pas une absence de structure identitaire. Cependant, si l’on se base sur les travaux du psychiatre français Christophe Dejours, voici quelques exemples d’aspects qui peuvent nuire au développement de notre identité au travail : * Un travail désagréable qui ne nous permet pas de développer notre intelligence ; * Un travail qui nous oblige à offrir un produit

négatives, venant de tous ceux qui, par idéologie ou parce qu’ils en voyaient les effets, n’approuvaient pas cette dérive. Il y aura d’abord eu la mise en cause de « la souffrance au travail », à la suite du livre éponyme 1 publié par Christophe Dejours en 1998. Il aura ensuite été question de « harcèlement moral et sexuel », ce qui aura conduit les pouvoirs publics à la promulgation d’un texte de loi. Souffrance au travail et harcèlement auront fait l’objet de multiples travaux et de

réactions négatives, venant de tous ceux qui, par idéologie ou parce qu’ils en voyaient les effets, n’approuvaient pas cette dérive. Il y aura d’abord eu la mise en cause de « la souffrance au travail », à la suite du livre éponyme 1 publié par Christophe Dejours en 1998. Il aura ensuite été question de « harcèlement moral et sexuel », ce qui aura conduit les pouvoirs publics à la promulgation d’un texte de loi. Souffrance au travail et harcèlement auront fait l’objet de multiples travaux et de multiples

.................................................................................................... 44 1.1.1. Heinz Leymann et le « mobbing » ....................................................................................... 44 1.1.2. Christophe Dejours et la « souffrance au travail » ............................................................... 47 1.1.3. Les études internationales sur la violence au travail ............................................................ 48 1.2. MARIE-FRANCE