Clifford Geertz

source de sagesse réparatrice (…) est trompeuse, car elle nous conduit à espérer que nos incertitudes seront réduites par l’accès à des mondes de la pensée construits sur des lignes autres que les nôtres, alors qu’en fait elles seront mulClifford GEERTZ tipliées(1).” 42 E S PA C E S 2 2 8 • J U I L L E T- A O Û T 2 0 0 5 aradoxalement sans doute, avec l’émergence du concept de tourisme durable, des questions touchant à la responsabilité de ceux qui s’intéressent au développement touristique

libéralisme, qui en est tenue pour responsable, passe également aux yeux de beaucoup pour une grave menace à laquelle les différences propres à la post-modernité seraient particulièrement exposées. Contre les dangers liés à cela, les auteurs comme Clifford Geertz semblent fondés à plaider pour une politique qui cesserait de voir dans la plupart des facteurs de morcellisation du monde, ethniques, religieux ou linguistiques des survivances irrationnelles d’un passé archaïque. Sous un autre aspect, un philosophe

Universitaires de France. - (1958): Un vaste travail de terrain très instructif de Daniel LERNER [1917 –1980], The Passing of Traditional Society: Modernizing the Middle East, New York, Free Press. - (1968): L’étude de cas comparative de Clifford Geertz [1926 –2006]: Islam Observed, Religious Development in Morocco and Indonesia (1968), University of Chicago Press. - (1969): L’enquête anthropologique d’Ernest Gellner [1925 –1995], consacrée aux Amazigh marocains de l’Atlas: Saints of the Atlas

particularisme identitaire ou des identités particulières, une preuve allant à l’encontre de l’émergence d’une soi-disant culture globale. Une des critiques les plus acerbes contre l’émergence d’une culture globale a été formulée par l’anthropologue Clifford Geertz. Pour lui, le monde est “growing both more global and more divided, more thoroughly interconnected and more intricately partitioned at the same time [. . .] Whatever it is that defines identity in borderless capitalism and the global village

« three stones278 » (8 kg !) au cours des cinq mois en opérations. La corporéité de la guerre est donc présente, mais seulement là où elle peut être le plus aisément énoncée. Pour le reste, l’euphémisation de l’expérience est bien réelle, et Clifford Geertz sur ce point n’a pas tort de parler d’« images 27. Ibid., p. 77. 275. Ibid., p. 78. 276. Je retourne ici le titre du livre de V. D. Hanson, le Modèle occidental de la guerre, op. cit. 277. E. Evans-Pritchard, « Operations on the Akobo and

Perspectives on the Anthropology of Nature », le 31 octobre 2008 ; université Harvard, département d’anthropologie, « The Making of Images : An Anthropological Approach », le 3 novembre 2008 ; université de Princeton, département d’anthropologie, Clifford Geertz Commemorative Lecture, « Towards a Monist Anthropology », le 5 novembre 2008. 3. Conférences – « Human Natures », conférence inaugurale du 10e congrès de l’European Association of Social Anthropologists, Ljubljana, le 26 août 2008. – « Beyond

without explaining how they are embedded in global networks. In his view, cultural diversity must be seen in a global context. Some of the most persuasive arguments against the idea of the emergence of a global culture come from anthropologist Clifford Geertz. He observes that the world is “growing both more global and more divided, more thoroughly interconnected and more intricately partitioned at the same time [. . .] Whatever it is that defines identity in borderless capitalism and the global village

processus de déforestation. À partir des années 1980, on a commencé à s’intéresser aux agro-écosystèmes et on a découvert que beaucoup de ces forêts prétendues vierges d’activités anthropiques avaient été construites au fil du temps par les humains. Clifford Geertz (1963) fut l’un des premiers anthropologues à révéler la pertinence écologique de l’essartage. Par la suite, de nombreux travaux s’inscrivant dans une démarche de fusion de l’ethnologie et de l’écologie ont montré que cette pratique garantissait

d’anthropologies, presque autant que d’anthropologues. Cela tient d’abord à la nature variée des domaines géographiques considérés. Ainsi Lewis Henry MORGAN s’est-il intéressé aux Iroquois, Margaret MEAD aux Samoa (3), Claude LEVI--STRAUSS aux Bororo, Clifford GEERTZ à Bali, Gérard ALTHABE à Madagascar (4), Maurice GODELIER aux Baruya, Edward Evan EVANSPRITCHARD aux Nuer, Bronislaw MALINOWSKI aux îles Trobriand etc. … et y ont attaché leur nom. La spécificité des terrains, des aires culturelles de chacun (africain

lors, en guise de solution, se contenter, du profil hâtivement tracé d’un anthropoloque bifrons, tout à la fois savant et écrivain, toujours impliqué, s’investissant lui même inconsciemment, et de façon irréductible, dans ses objets d’étude (Clifford Geertz) ? Pour ce qu’il en est de la culture, au point où nous en sommes, faut-il conclure, à la façon de Georges Gurvitch à propos de l’institution, qu’un tel concept ne présente plus d’intérêt scientifique et qu’il est préférable de l’abandonner ou