Contractualisme

transférer dans le camp de l’école communautariste. Toutes les autres, en effet, sont compatibles avec les postulats renaniens. Même le déterminisme de la terre et des morts, cher à Barrès et à Maurras, n’est pas vraiment contradictoire avec le contractualisme de Renan : les héritiers, prenant part à une succession, ne sont-ils pas tenus de respecter les engagements contractuels conclus, de leur vivant, par leurs légataires décédés ? D’ailleurs, le déterminisme des uns n’interdit pas l’électivité

Rousseau ou Kant, elle réside dans l’opération rationnelle du contrat social. En cette activité productrice du politique, la causalité mécanicienne et calculatrice supplante toute téléologie naturelle. On dira – et on aura raison – que le contractualisme n’est pas, pour la philosophie politique, une invention de la modernité ; il faut même remonter jusqu’aux Sophistes pour retracer la longue histoire du pacte social. Mais, tandis que le conventionnalisme était combattu par le jusnaturalisme classique

aussi dans ses conséquences. -dans son principe : elle se fonde sur une thèse philosophique : le contractualisme, thèse selon laquelle tout pouvoir juridique résulterait de l’accord formel des individus et de ce contrat qui leur permet de passer d’un état à un autre. L’objectif politique de la démonstration de Rousseau est de démontrer que la démocratie est le seul régime légitime. Ce contractualisme ce fonde sur un postulat philosophique qui et contestable et non pas sur une réalité historique.

n’existait pas par nature. La doctrine d’Aristote et de ts les juristes romains classiques se voit ici retournée alors qu’à Rome c’était le juge qui cherchait les solutions de droit. Celles-ci procéderont désormais du législateur.   Chapitre 2 : Le contractualisme   Le défi des hommes de 1789 était de fonder l’ordre pol sur les volontés individuelles. Un tel défi est pr le moins redoutable car la logique individualiste poussée à ses extrêmes conduit à une dissolution du lien social. Ce qui va permettre

Schmitt pour légitimer les décisions toujours unilatérales de Hitler- au contractualisme de type rousseauiste qui enracine la décision politique dans un contrat de tous avec tous, dans un pacte qui engage tous les acteurs de la collectivité. Le décisionnisme exalte l'arbitraire de la décision charismatique du Führer en supposant que le peuple n'est qu'une masse adhérant aveuglément, viscéralement à son chef. Le contractualisme suppose que la délibération de tous avec tous engendre une décision commune

l’administration. En effet, les personnes privées n’ont pas le monopole des mécanismes contractuels. Le contrat a depuis longtemps inspiré l’action administrative. Il subit même depuis quelques décennies un regain d’intérêt, un phénomène de « contractualisme »2 qui selon le Professeur RICHER ne se dément pas. Par-delà l’usage traditionnel qui est de permettre de se procurer des biens ou des services, le recours à ce mode d’action traduit désormais un changement profond de mentalité. L’administration

cette image, également commentée ci-après Thomas Hobbes: portrait par John Michael Wright (National Portrait Gallery, Londres) Données clés Naissance 5 avril 1588 Décès 4 décembre 1679 (à 91 ans) École/tradition Contractualisme, empirisme Principaux intérêts Physique, éthique, politique, religion, langage, métaphysique Idées remarquables pacte de soumission, état de nature Œuvres principales Léviathan ; Du citoyen Influencé par Platon, Aristote, Machiavel

Rawls, Locke, Montesquieu Libertarianisme : Doctrine des libéraux radicaux qui prône la disparition de l’État en tant que système fondé sur la coercition, au profit d’une coopération libre entre les individus. Voir la philosophie de Nozick Contractualisme : Théorie politique selon laquelle les individus doivent sortir de l’état de nature, abandonner leurs droits naturels, pour s’associer dans la liberté et l’égalité (versant démocratique chez Rousseau, Locke ou Kant, versant absolutiste chez

du contrat social lui-même. Le philosophe américain John Rawls voudrait pour sa part voir les principes normatifs inspirant le contrat social régir aussi la société civile et non seulement l'État démocratique. Il s'agirait donc d'étendre le contractualisme bien au-delà du domaine strictement politique. Rawls défend une théorie libérale de la justice qui s'efforce de concilier l'équité (définie comme égalité des chances mais sans égalité des conditions matérielles) et la liberté des individus, car

limitation du domaine d’intervention de l’Etat de façon plus argumentée, sans recourir aux droits naturels des invididus (ou au moins en tentant de justifier ces droits). Deux autres stratégies principales ont été adoptées : l’utilitarisme et le contractualisme. 1.2. Fonder le libéralisme sur l’utilité : l’utilitarisme libéral L’utilitarisme libéral par du constat que les droits nature lockéens ne sont pas une bonne réponse à la question de savoir pourquoi il faut respecter les libertés individuelles