Contractualisme

la notion de DH issu de la révolution: elle récuse 4 idées des révolutionnaires. Tout d'abord, elle récuse le rationalisme de la philosophie des lumières car substitution de la raison humaine à la révélation pour connaître la vérité. Récuse le contractualisme et la souveraineté de l'Etat car ces idées sont contraires à l'idée que tout pouvoir vient de Dieu. Récuse le libéralisme politique car il sape l'autorité des princes monarchiques qui eux tenaient leur pouvoir de Dieu. Récuse l'individualisme

légitimer, l’existence de l’État, pour donner un fondement juridique à la puissance souveraine exercée par les gouvernants sur l’ensemble des individus. Les premières théories mobilisées sont celles du contrat social : on parle également de « contractualisme ». Cette thèse consiste à affirmer que tout pouvoir légitime a pour source l’accord formel des individus qui décident de passer entre eux un contrat afin de sortir de l’Etat de nature. On retrouve cette construction chez Rousseau (Du contrat

l’administration. En effet, les personnes privées n’ont pas le monopole des mécanismes contractuels. Le contrat a depuis longtemps inspiré l’action administrative. Il subit même depuis quelques décennies un regain d’intérêt, un phénomène de “ contractualisme ”1 qui selon le Professeur RICHER ne se dément pas. Par-delà l’usage traditionnel qui est de permettre de se procurer des biens ou des services, le recours à ce mode d’action traduit désormais un changement profond de mentalité. L’administration

tant qu’acte unilatéral. 63 On précisera que ce passage d’une figure contractuelle à une figure unilatérale n’est aucunement général et ne concerne que les situations juridiques résultant de l’article L. 1111-4 du code de la santé publique. Le contractualisme n’a pas disparu en matière médicale. 64 65 P. LOKIEC, « La décision médicale », loc. cit., pp. 642. D. ROMAN, « Le respect de la volonté du malade : une obligation limitée ? », RDSS, n° 3, 2005, p. 428. Nous soulignons. De la même façon, voir

l'absence de recours à toute forme de transcendance, et la promesse d'une résolution des conflits dans le plaisir général. Mais comment réaliser le bonheur de tous, ou du plus grand nombre, sans faire de peine à personne? A la même époque, le contractualisme apporte une justification très convaincante au devoir d'obéissance à l'égard du Droit. Thomas Hobbes au 17° siècle, Jean Jacques Rousseau au 18° postulent que les individus, indépendants et égaux à l'état de nature, y ont volontairement renoncé

appelé à être révisé et il convient donc de s’interroger sur l’évolution de l’unanimité au niveau constitutionnel. La recherche de Buchanan a donné naissance au mouvement de la politique économique constitutionnelle, appelée aussi le nouveau contractualisme. Le mouvement a une revue pour la discussion de ses idées 65. Mais l’unanimité n’est pas faite sur l’approche « contractualiste ». D’autres privilégient une approche « évolutionniste », qui recherche la validité des règles fondamentales en ce

contractuel, la conception étatique de Locke n’aboutit guère à une vision fonctionnaliste et technocratique de la société politique. Car le fondement consensuel est équilibré par un fondement rationnel fort. La liberté, qui est le substrat du contractualisme, n’a rien à avoir avec un volontarisme abusif. C’est la liberté d'êtres doués de raison et elle adopte la forme de lois. L’aménagement du monde par le biais de préceptes rationnels est l’entreprise proprement humaine, réconciliant l’abri artificiel

constitue un terreau favorable à l’éclosion et au développement de telles conceptions. On peut néanmoins s’interroger sur leur pertinence hors de ce contexte, dans les autres pays développés, et plus encore dans les pays en développement. Le contractualisme est-il une fatalité de la théorie des parties prenantes et donc de la RSE ? Certes non, comme nous l’avons indiqué en début de première partie. Il est néanmoins clair qu’il constitue la stratégie argumentative et conceptuelle la plus développée

connaissance approfondie de la tradition anglo-saxonne. En épistémologie et en métaphysique, par exemple, l’enseignement, comme la recherche, a été influencé par la tradition du néo-pragmatisme, et en philosophie politique par la tradition du contractualisme et du libertarisme. Au Canada francophone, la rencontre avec la grande tradition herméneutique européenne, LA PHILOSOPHIE, UNE ÉCOLE DE LA LIBERTÉ à travers l’enseignement de Paul Ricœur et de plusieurs autres philosophes, a favorisé la présence

présents et les apparemment absents. Bach et Gandhi sont-ils morts pour le monde ? Et les enfants à naître ne sont-ils pas déjà présents au monde dans la promesse et l’espoir de leurs parents ? Dès que l’on quitte la « myopie temporelle » d’un contractualisme instantanéiste pour prendre le point de vue du monde, il n’est plus possible de ne pas voir les multiples réseaux entremêlés qui font que le passé n’est pas clos, ni l’avenir absent. Mais allons plus loin : s’il n’y a pas de réciprocité contemporaine