Néoténie

envisager l’enfance. En effet, selon G. Poussin (p.141, 2004) : « L’enfant naît sans aucun moyen de défense : nu, ne sachant ni marcher ni chercher sa nourriture, c’est un véritable prématuré, un être pas encore fini. Les parents vont suppléer à cette néoténie : (persistance d’un caractère juvénile) en donnant à l’enfant tout ce dont il a besoin. » Les parents vont devoir s’adapter à l’évolution des besoins de leur enfant et lui laisser peu à peu les moyens de les satisfaire lui-même. L’enfant grandira

les individus possédant des caractéristiques faciales de « bébés » bénéficient de certains préjugés Le divertissement 189 d’innocence, de chaleur, de gentillesse et d’honnêteté. Ce mécanisme inconscient s’explique par une théorie nommée néoténie, selon laquelle nous sommes spontanément attirés par tout ce qui évoque la petite enfance : c’est grâce à cela que notre espèce aurait survécu, les adultes adoptant automatiquement une attitude protectrice et indulgente envers tout ce qui peut

de l’approche scientifique et philosophique comme semblable à celle de l’enfance a trouvé une résonnance moderne dans l’idée que l’espèce humaine est une espèce néoténique, c'est-à-dire conservant à l’état adulte des caractéristiques d’enfant. La néoténie, historiquement, est un terme biologique proposé à la fin du 19ème siècle. Retenons que l’activité scientifique ressemble à une posture d’enfant qui questionne et n’est pas encombré d’un savoir « blanchi par le temps » ; point de vue auquel souscrirait

vite au cours du développement post-natal, ont une expression qui est dite « retardée ». Cela signifie que ces gènes conservent un niveau d’expression juvénile plus longtemps. Les auteurs de cette étude ont qualifié ces gènes de « néoténiques ». La néoténie est un processus hétérochronique (expression de caractères juvéniles à l’état adulte), qui est souvent évoqué par certains scientifiques pour expliquer l’apparition de certains caractères au cours de l’évolution de la lignée humaine, comme la bipédie

s’appuyait sur l’anthropologie biologique et se concentrait principalement, dans la première moitié du siècle passé, sur l’étude de la différence entre corps animal et corps humain. On considérait alors que les caractéristiques de l’homme étaient : la néoténie, « l’année prématurée extra-utérine », l’hiatus entre stimulus et réaction, la marche en station verticale, le volume du cerveau, etc. Avec le « retour du corps » qui allait se révéler primordial pour l’évolution de l’anthropologie historique, le

somitique. 5–c Les larves sont des formes intermédiaires du cycle de développement qui se distingue de l’adulte par sa morphologie. Elle peut être aérienne comme celle de certains insectes ou aquatique comme celle des Amphibiens. Dans certains cas de néoténie, la larve peut être sexuée. 6 – a et b Les somites d’origine mésodermique sont métamérisées. Sa détermination se fait lors de la segmentation par régionalisation en territoires. Elles ne participent pas à la formation des annexes du tube digestif