Viole de gambe

Sainte Colombe dans le roman de P. Quignard et le film d’A. Corneau? Tous les matins du monde est un roman édité en 1991 de Pascal Quignard repris par Alain Corneau au cinéma, au sein duquel s’élève une dimension supérieure dans laquelle la viole de gambe entraîne le lecteur. Cette dimension est celle des « visites » de Madame de Sainte Colombe, dont l’incipit, dès la première phrase nous annonce la mort. Pas moins de neuf apparitions ponctuent cette histoire et réunissent Monsieur de Sainte Colombe

du monde sont sans retour". L'histoire est assez simple, il s'agit d'un cer­tain Monsieur de Sainte Colombe, janséniste, mais surtout musicien, vivant au dix-septième siècle et qui est un artiste et un spécialiste de ce que l'on appelle la viole de gambe, l'ancêtre du violoncelle. Après avoir perdu sa femme, il ne lui reste plus que ses deux fil­les, mais il lui reste surtout la musique. Il va même sacrifier certainement son amour paternel pour se donner entièrement à cette musique, ajouter une

qui vit comme un janséniste, dans sa cabane pour laisser place à son imagination, composer et jouer de la Viole de Gambe. D'autre part, c'est quelqu'un de persévérant, qui passe des heures afin de s'améliorer et cherche à partager sa passion par exemple lorsque monsieur de Sainte Colombe fit travailler sa fille "Quand sa fille aînée eut atteint la taille nécessaire à l'apprentissage de la viole, il lui enseigna les dispositions, les accords, les arpèges, les ornements." sans pour autant y chercher

musicien Jordi Savall qui nous fait redécouvrir toutes les musiques baroques oubliées. Au soir de sa vie, Marin Marais, un célèbre compositeur et musicien du règne de Louis XIV, se souvient de son maître dans l’art difficile de la viole de gambe, l’austère Monsieur de Sainte-Colombe, plus proche des Jansénistes que de la Cour du Roi-Soleil. Après le décès de sa femme, ce dernier, inconsolable, s’est retiré dans une cabane en bois, au fond du jardin de la grande demeure où il avait jusqu’ici

Corneau a dit : « Sans Jordi Savall, il n’y aurait jamais eu de film ». En effet Savall est un musicien espagnol qui découvre des œuvres oubliées de Monsieur de Sainte Colombe ainsi que celle de Marin Marais. C’est ce qui le poussera à jouer de la viole. En 1975 il fait paraître son premier disque dédié à Marin Marais. La musique du film est enregistrée 6 mois avant le tournage. La musique est enregistrée dans une chapelle. Corneau met en situation le musicien pour que les sentiments de chaque scène

adaptation cinématographique réalisée par Alain Corneau, accompagnée par la musique de Jordi Savall. L'intrigue se déroule au 17ème siècle sous le règne de Louis XIV et relate l'existence de Monsieur de Sainte-Colombe, passé maître en l'art de la viole de Gambe après la mort de sa femme, et de Marin Marais, Jeune gambiste à la voix brisée. L'œuvre oppose deux mondes, celui de la prestigieuse cour de Louis XIV, et celui de la retraite janséniste. Il s'agit donc ici d'analyser le rôle des costumes dans

monodie accompagnée. L’interprète de la mélodie supérieure doit se plier au sens du texte (stile rappresentativo) Les parties instrumentales seront peu à peu jouées par la « basse continue » (instrument à clavier tel que le clavecin ou l’orgue + viole de gambe ou violoncelle pour mettre en relief la ligne de basse). Cette basse continue réalise un accompagnement à partir d’une ligne de basse chiffrée (les chiffres indiquent quels sont les accords à jouer). L’importance de la déclamation et le règne

accords qui doivent être joués. Il arrive, comme ici que ces chiffrages ne soient pas indiqués et que l’instrumentiste fasse lui-même cette harmonisation. La basse continue se réalise au clavecin, à l’orgue ou au luth soutenus éventuellement par la viole de gambe, le violoncelle, la contrebasse ou même le basson. 48 Séquence 2-MU03 La forme suit donc celle de l’aria da capo avec la reprise intégrale de la première partie. Ici, la première partie très expressive s’arrête aux deux points d’orgue

de la basse obstinée. Un continuo est au départ une solution d'accompagnement d'une voix ou d'un instrument soliste, cet accompagnement est joué par 2 instruments (le clavecin et la viole de gambe), un polyphonique (instrument capable de jouer plusieurs notes en même temps) et un grave. L’instrument grave (viole de gambe) joue la ligne de basse écrite par le compositeur, il n'a pas du tout le droit de changer une seule note, le 2ème instrument (clavecin) décode le chiffrage marqué au dessus de la

différence de luminosité intervient comme pour établir une frontière entre ces deux plans, ces deux mondes. De plus le fait que le salon soit surélevé et illuminé par rapport à l’atelier donne l’impression que c’est une estrade (la présence de la viole de Gambe va dans ce sens en renvoyant un symbole de musique et d’art) et accentue ce sentiment d’irréalité. De plus l’attitude des trois dames de la noblesse Madrilène contraste avec celle affichée par les fileuses. Tandis que ces dernières sont absorbées