3X3 brunaud pédurant
/// Bruno Pédurand galerie olivier roBert /// ernest Breleur galerie les filles du calvaire /// david damoison galerie anne de villePoix
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Quelques évidences…
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Sous la direction de Simon Njami Coordination : Latyr Diouf Direction artistique : Jacques Gaïotti Sylvie Pion (Studio Copra) Photogravure : Key Graphic Impression : L’imprimerie du Noisetier Communication ComéCLa : marie-Christine Duval Remerciements : Dorian Dogaru (Galerie anne de Villepoix) Charlotte Boudon (Galerie Les Filles du Calvaire) Lucy Pike (Galerie olivier Robert) Florent Plasse (Fondation Clément) Colette Sorel (Fondation Clément) Grégoire Guéden (GBH) Gabriel et Lucas Les photographies des œuvres d’Ernest Breleur et Bruno Pédurand : © Jean Philippe Breleur ISBN : 9782950948847
’événement «Trois-par-Trois» que j’ai imaginé avec la Fondation Clément ne pouvait pas trouver de meilleur contexte que celui que le gouvernement français a créé en initiant un débat sur la notion d’identité nationale. Les trois artistes qui vont exposer dans trois galeries parisiennes sont originaires de la Martinique et de la Guadeloupe. Ces îles baignées par la mer des Caraïbes sont la preuve de l’absurdité qu’il y aurait à vouloir figer la notion de «francité»
dans des définitions nationalistes. La Martinique et la Guadeloupe sont composées d’un kaléidoscope de races et de cultures dont je défie quiconque de pouvoir faire le partage. D’autre part, elles font partie intégrante de la France. Une France d’outre-mer, c’est-à-dire une France d’ailleurs. Une France hors de la France. Cette position particulière entraîne pour ses habitants ce que d’autres insulaires, les écrivains haïtiens Jean-Claude Fignolé et Frankétienne, ont nommé schizophrénie. De quoi est faite cette schizophrénie, si ce n’est de la trop grande richesse d’un territoire au sein duquel se vit, au quotidien, l’expérience de ce qu’Édouard Glissant appelait le « tout-monde » ? Le tout-monde, c’est la bâtardisation, au sens le