Poussés à bout De nos jours, les termes colonialisme, esclavagisme et impérialisme n’apparaissent plus dans les journaux. C’est plutôt dans les livres d’histoire que ces sujets sont abordés. Aussi peu surprenant que ce fait puisse paraître, le livre intitulé, Le Canard de bois, dont l’auteur est Louis Caron, ne fait nullement exception à cette tendance. En effet, cet ouvrage historique et intemporel aborde la situation des Canadiens-Français à travers deux personnages issus de différentes générations. …afficher plus de contenu…

Certes, celui-ci est déçu et s'apitoie presque sur son sort, mais l’élément à retenir est le fait qu’il ait renoncé à attendre que la situation des Canadiens-Français s’améliore et qu’il n’a plus rien à perdre. Un passage pertinent expliquant la frustration de plusieurs francophones quant à leur position de faiblesse se trouvant dans le discours de la servitude volontaire va ainsi:«Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres !»(Étienne de la Boétie) Les Anglais les ont affaiblis et dépossédés de tous leurs biens matériels ou …afficher plus de contenu…

«Bruno ne pouvait se faire à l’idée qu’un Anglais puisse être affligé. Tous ceux qu’il lui avait été donné de rencontrer jusque-là respiraient l’opulence et la santé.»(Caron, p.90), racontait le narrateur du livre. Les inégalités étaient si flagrantes au point qu’il devienne inusuel de voir un Anglais mal en point. Depuis leur prise de pouvoir, ceux-ci contrôlent le marché et les commerces les plus attractifs et profitables leur appartiennent.Cette nouvelle classe d’élite marchande ne commerce qu’avec d’autres marchands anglais. Seuls trop peu de Français tels que le major Hubert arrivent à se créer une place au sein de celle-ci, le reste se contente de petits