Aberdeen
Aberdeen en plein boom pétrolier. Les petits chantiers navals Dalles travaillent vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Depuis que le prix du brut a franchi la barre des 60 dollars, les sociétés pétrolières investissent dans l'exploitation et la production du pétrole en mer du Nord, où l'on manque de tout : bateaux et plates-formes de forage, ingénieurs et ouvriers, acier et aluminium. Une longue chaîne de ravitaillement serpente à travers Aberdeen, la «capitale pétrolière de la mer du Nord» d'après les panneaux indicateurs. Conséquence : une expansion presque unique en Europe. Chômage à 1,8 pourcent, courbes de salaires pointant vers le haut… Aberdeen baigne dans une ambiance de ruée vers l'or noir
II/La grande question sur les réserves de pétrole en Mer du Nord
Jusqu'à quand ? «Nous avons puisé la moitié du pétrole, mais il reste beaucoup à faire », proclame le professeur d'économie pétrolière Alexander Kemp dans son petit bureau de l'Université d'Aberdeen, retranché derrière d'épaisses lunettes et des piles de dossiers se dressant jusqu'au plafond. «La mer du Nord recèle encore de nombreux petits champs pétrolifères, explique-t-il ; mais seront-ils un jour exploités?» Dans la zone britannique de la mer du Nord, les groupes pétroliers pompent 1,8 million de barils par jour dans plus de 250 gisements. Le Royaume-Uni consomme chaque jour 1,65 million de barils et devra importer du pétrole vers 2008. Personne ne se risque à évaluer les quantités de brut gisant encore au fond de la mer du Nord. L'association britannique des opérateurs offshore écrit elle même : «Estimer la production future est hasardeux, les prévisions à long terme se sont toujours révélées inexactes.» De Saint-Germain à Aberdeen
Ça sert à quoi une plate-forme ? À qui appartient le pétrole en mer ? Quand il n’y aura plus de pétrole, est-ce qu’on pourra en fabriquer ? Les élèves du lycée de Saint-Germain-en-Laye ne manquent pas de questions quand