Accomplir ses désirs est-ce une bonne règle de vie ?
De nos jours la société de consommation, regorge d’inventivité pour nous convaincre qu’il faut satisfaire tous nos désirs. Cependant, cette préoccupation majeure sur le désir ne date pas d’aujourd’hui, l’histoire autant que les arts en ont souvent été marqués : Casanova, Don Juan, Musset, le Marquis de Sade, Carmen, Cyrano de Bergerac, Icare, Lorenzo de Médicis, Epicure, St Paul. Qu’ils aient été des hommes, des personnages incarnés par un désir insatiable, ou à l’inverse, de ceux qui se sont retirés loin du faste, répondant seulement à l’appel de leur besoin les plus primaires : Ces personnes nous prouvent que la question « accomplir tous ces désirs, est-ce une bonne règle de vie ? » n’est pas seulement d’actualité : elle est intemporelle.
Avant d’y répondre, il faut se poser la question qu’est-ce que le désir ? Le désir est à dissocier du besoin, car celui-ci doit être toujours satisfait sous peine de mort. Or le désir, s’il n’est pas satisfait n’est pas synonyme de mort pour autant. Le désir est donc la recherche que l’on imagine ou que l’on sait être source de satisfaction, il s’accompagne donc d’un sentiment de manque et de privation. Qu’entend-on par accomplir ses désirs ? Les satisfaire. Le sujet précise « accomplir tous ses désirs ». « Tous » signifie « sans exception ». Que peut-être une règle de vie ? C’est une formule ou une proposition indiquant une démarche ou une voie à suivre, une manière de se conduire. Une règle de vie est donc un précepte qui nous dit comment il faut vivre pour être heureux.
Nous verrons qu'à première vue c'est une bonne "règle de vie" d'accomplir tous ses désirs car c'est ce qui nous fait vivre. Cependant, dans la mesure où on ne satisfait "tous" ses désirs sans aucune exception, le désir serait une entrave au bonheur.
Enfin le désir peut être source de conflit à l'égard d'autrui et à fortiori nuire à la société.
Avant de savoir s’il est bon ou non