1ère partie :

La scène d’exposition se passe en Espagne, à trois lieues de Séville, au château d’Aguas Frescas. Figaro et Suzanne sont les deux personnages présents sur scène, se situant dans une chambre à demi démeublée, dans ce château appartenant au comte Almaviva et à la comtesse de Séville. La chambre est située entre la chambre du comte et celle de la comtesse. Même si le comte et son épouse ne sont pas présents sur scène, ils sont tout de même mentionnés, ce qui nous montre leur puissance et leur position dans ce livre. Dans cette première scène, Figaro et Suzanne sont deux valets. C’est donc étrangement, deux valets qui sont montrés en premier dans cette pièce de théâtre, tandis que les nobles ne sont que présentés indirectement. Une nouveauté, en cette fin de 18ème siècle, puisque les nobles, donc ici le comte et son épouse ont pris la place des valets, tandis que les valets, eux, ont une place de nobles. Un autre personnage nous est aussi présenté, au nom de Bazile, qui lui est le maître à chanter de la comtesse et l’entremetteur du comte. A la première apparition de Figaro, déjà connu dans le Barbier de Séville, le valet mesure le plancher pour s’assurer que le lit, ici symbole du mariage et de l’amour, que le comte va lui donner aura bonne grâce dans cette chambre. Il est satisfait de la chambre qui lui a été donnée et a déjà plein d’idées en tête, utilisant ainsi un vocabulaire positif : « ma charmante », « belle fille, est doux » « amoureux d’un époux !... » (l.4-5-6). S’agissant de Suzanne, c’est le contraire, elle voit un piège dans l’attribution de cette chambre, les mots qu’elle utilise sont sans ambiguïté « Je n’en veux point », « Elle me déplaît » (l.15-17). Le fait que le lit ne soit pas encore installé, au matin des noces, nous montre que le mariage n’a pas encore eu lieu, et qu’il ne faut pas précipiter les choses : « Je regarde, ma petite Suzanne, si ce beau lit que Monseigneur nous donne aura bonne grâce ici » (l. 9-10). Le fait